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Citation de RomansdAutomne


Pire encore que la faim, il y a le manque de sommeil. Jour et nuit, à intervalles réguliers, le garde frappe du poing sur la porte, la réveillant parfois en sursaut au milieu d'un cauchemar. Elle se souvient combien dormir était bon autrefois : à la fin d'une longue journée passé à travailler dans les champs, elle se jetait sur sa paillasse le soir venu. Bercée par le bruissement des feuilles au-dehors, elle se laissait glisser avec bonheur dans un néant chaud qui l'engloutissait tout entière.
Le sommeil n'est plus à présent qu'une cruelle torture parce que sans cesse brisé en éclats; il vient la narguer sans pourtant se laisser attraper ou bien il la berce un moment pour s''enfuir l'instant d'après. Souvent, c'est la morsure du froid qui la réveille, parce que sa main s'est desserrée et que le châle a glissé de son épaule. Et quand elle arrive malgré tout à sombrer, le garde vient lui arracher cette parcelle de bien-être à grands coups sur la porte.
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