À l'état normal, la chevelure s'allonge mais ne perd pas en densité. On compte à tout moment quelque 85 à 90% de cheveux en phase de croissance et 10 à 15% en phase de chute. En revanche, les saisons jouent un rôle : on perd plus de cheveux en automne qu'en été, sous l'influence du soleil.
Autre particularité des poils, leurs cycles pilaires fonctionnent en décalé : ils ne poussent pas tous à la même vitesse sur toutes les parties du corps. Si la durée de vie d'un cheveu varie de deux à sept ans, celle d'un poil d'aisselle n'est que de dix-huit mois et celle d'un poil de moustache autour de six mois.
Les égyptiens glabres
Les anciens Égyptiens se teignaient au henné et utilisaient une technique complexe d'extension de mèches. Ils fixaient leur coiffure avec un onguent à base de cire d'abeille séchée, l'ancêtre de la laque. Diadèmes, perles, peignes, fleurs, la femme égyptienne aimait les accessoires. Elle portait les cheveux mi-longs ou longs, raides, ondulés, frisés. Les hommes les portaient courts, le tour des oreilles bien marqué. Ils étaient barbus et moustaches. Les enfants avaient les cheveux rasés, à l'exception d'une tresse sur le côté, comme celle du dieu Horus enfant. Les ornements de la tresse précisaient le rang social. Les perruques étaient en vrais cheveux, et celles des pauvres en laine. Les servantes et les esclaves coiffaient leurs cheveux en queue-de-cheval basse ou en tresse. Avec l'arrivée de la dynastie des Ptolémée (300 ans avant notre ère), l'influence hellénistique était telle que les perruques se firent plus rares, au profit de coupes de cheveux d'inspiration grecque, soit courtes soit frisées. La "coiffure melon", cheveux tirés en arrière et entortillée sur la nuque, était très à la mode. Les anciens Égyptiens s'épilaient à l'aide d'un mélange de sucre et de cire d'abeille ainsi que de pinces à épiler, et se rasaient à l'aide de couteaux en cuivre ou en bronze.
Lorsqu'on est atteint d'un cancer, on est soigné par un mélange de médicaments désigné par le terme de chimiothérapie. Les cellules cancéreuses se divisent très vite, "les médicaments" qui doivent les détruire s'attaquent aussi à d'autres cellules à division rapide, comme celles qui permettent la pousse des poils et des cheveux. Voilà pourquoi, après une chimiothérapie, on perd ses cheveux, qui repoussent une fois les traitements terminés.
Les poux sont des insectes parasites qui existent depuis des millions d'années. D'ailleurs, longtemps l'épouillage, autrement dit "chercher des poux dans la tête", a été une sorte de rire pour nouer des liens sociaux. On pensait même que le pou était naturellement fabriqué par le corps humain. Aujourd'hui, on les déteste et on les associe à un manque d'hygiène. Sauf que les poux aiment le sang, la chaleur, l'humidité et... les cheveux propres! Ils ne peuvent pas s'accrocher aux cheveux savent. Ils aiment les cheveux des humains, surtout ceux des enfants entre 3 et 11 ans. Aussi l'humain a-t-il inventé tout un arsenal pour les anéantir.
Un peu tabous, les poils véhiculent un tas d'idées reçues. On a tendance à les associer à un manque d'hygiène, en particulier sous les bras, car on les croit responsables de la transpiration. Or la sueur, sécrétée par les glandes sudoripares régulées par le système nerveux, s'évacue par les pores et se mélange aux bactéries présentés sur notre peau. Voilà la cause des mauvaises odeurs qui s'échappent parfois des aisselles. Les poils n'y sont donc pour rien. En revanche, ils évitent que l'eau de notre transpiration ne dégouline trop le long de notre peau. Plutôt utiles, donc!
Connaissez-vous Clémentine Delait, Clémence Lestienne, Jennifer Miller et Harnaam Kaur? Ce sont des héroïnes. Elles ont assumé d'être des femmes à barbe.
Car quelquefois, nos hormones nous jouent des tours, et l'on est victime d'un dérèglement hormonal. Les poils poussent alors en dépit du bon sens, et des femmes voient leur menton se couvrir de barbe, elles souffrent d'hypertrichose. Une anomalie dure à vivre sans s'affranchir du regard des autres.
Pour les scientifiques et les coiffeur, qui ne font pas le même métier mais partagent parfois le même vocabulaire, un cheveu est un phanère, c'est-à-dire un des éléments qui protègent notre peau, comme les poils et les ongles, ou les plumes, les griffes et les sabots chez les animaux. Notre corps ne produit rien de superflu, tout a une utilité!
Le roux, une couleur à part
Couleur rare donc précieuse, elle est due à une forte concentration de phéomélanine, mais surtout à la mutation d'un gène survenue il y a des milliers d'années. Il existe d'innombrables tons de roux, nuancés par une gamme de six reflets.
La mélanine est un pigment qui colore nos cheveux, nos poils et notre peau. Plus l'eumélanine, qui en est une variété, est concentrée, plus le cheveu est brun ou noir. Plus la phéomélanine, une autre variété, est présente, plus le cheveu est blond ou roux.
Certains pensent que l'on pourrait exploiter les cheveux pour dépolluer les océans et les débarrasser des hydrocarbures tel le pétrole que les cargos, supertankers et autres navires énormes rejettent en mer.