Décembre 1906 - Lettre de Virginia Woolf
Ma Violet,
[...] en ce moment je lis un livre de Renan intitulé Cahier de jeunesse 1906 : mon Dieu, que c'est beau. Comme le tintement de clochettes d'argent ; et quand sa vieille paysanne de mère écrit, c'est la même chose [...] Enfin, je lis ton Keats, avec le même plaisir qu'on prend à manipuler de grosses pierres lumineuses. Je me lève et je hurle d'extase, mes yeux s'emplissent d'un plaisir tel qu'il me faut poser le livre et regarder par le fenêtre.