J’ai mis la lame la plus pointue devant, c’est celle-là que je saisis fermement. Et dans un cri de rage et avec une force décuplée qui me vient de je ne sais où, je lui plante la lame dans le cou.
Un jet de sang me gicle sur le visage. Il porte la main à son cou et pousse un impressionnant cri de douleur. Il se retire et recule en titubant. Il me regarde avec un air d’incompréhension mais aussi avec rage. L’objet tranchant est encore planté dans son cou mais n’a probablement pas sectionné la carotide. Il serait mort sinon. En quelques minutes.
Sans me quitter des yeux, il retire la lame d’un coup sec. Le sang afflue avec abondance. J’ai envie de vomir mais je refoule rapidement cette envie au fond de moi. Je ne parviens pas à bouger, la peur me paralyse.
Sa haine devient palpable et en un bond, il se jette sur moi.