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4.38/5 (sur 16 notes)

Biographie :

Nane Beauregard vit et travaille à Paris. Elle a publié un roman, J’aime chez POL en 2006 puis La Manouba, chez Leo Scheer en 2012.

Source : Nerval.fr
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Nane Beauregard - L'amour, simplement .
Nane Beauregard vous présente son ouvrage "L'amour, simplement" aux éditions Joëlle Losfeld. Rentrée littéraire janvier 2016. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/beauregard-nane-amour-simplement-9782072637278.html Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Mon père qui récitait des poèmes dans son grand caleçon
blanc qui volait au vent comme les ailes d'un ange
un caleçon joyeux
un caleçon heureux
qui lui servait de caleçon mais aussi de pyjama
et même de robe de chambre
parfois de nappe
ou encore de pièce à vivre
et de costume
dans lequel il déclamait sur tous les tons de longues tirades
accompagnées de mimiques faussement dramatiques
en roulant des yeux
et des r
et en nous traitant en même temps qu'il riait de :
Bande d'ignorants !
"Rodrigue as-tu du cœur tout autre que mon père l'éprouverait sur l'heure
Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant au port"
et il y avait trois mille hommes debout en rang de marche
derrière lui
ou alors il était Chimène
ou Cyrano
ou Phèdre
"Je le vis je rougis je pâlis à sa vue un trouble s'éleva dans mon âme éperdue mes yeux ne voyaient plus je ne pouvais parler je sentis tout mon corps et transir et brûler"
et d'autres fois dans des silences compacts
et un tel retrait de soi qu'il devenait méconnaissable
et n'entendait rien
et ne reconnaissait personne
pas même son voisin de palier avec lequel il venait d'échanger
quelques plaisanteries
ou quelque jeu de mots qui laissait l'autochtone plus ou moins
perplexe
pas plus qu'il ne reconnaissait certaines fois ses propres enfants
en passant à côté d'eux
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qu’il fasse ce que je n’ai jamais osé faire de toute ma vie et qu’il le fasse à ma place qu’il soit paternaliste qu’il ne le soit qu’avec moi et les gens qu’il aime qu’il pose sa joue sur la mienne sentir la texture de sa peau sa douceur en même temps que le piquant de sa barbe qu’il n’ait qu’un seul ami qu’il ait réussi à me le faire aimer que ses amies soient toutes plus ou moins folles penser qu’elles le sont toutes et que c’est son critère pour les choisir qu’en cas de destination vers une île déserte c’est lui que je déciderais d’emporter avec moi son absence de manières son absence de chichis qu’il se mette à tousser quand il est heureux ou quand il est un peu exalté qu’il m’associe à ses projets qu’il dise « nous »
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J'aime...

quand il lui arrive d’avoir un peu trop bu boire avec lui être saoule au premier verre que ça l’amuse qu’il me dise qu’il doit me manquer un enzyme qu’il ne montre pas ses sentiments en public que ça le crispe quand je l’embrasse dans la rue même si c’est sur la joue quand il rentre crevé qu’il met les pieds sous la table et qu’il attend sans le demander que je lui serve son repas que ce soit comme si c’était naturel que ça le soit son regard décalé sur le monde le regarder quand il fait la cuisine sa minutie son goût pour la précision du geste qu’il pense que l’on peut toujours s’améliorer
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Le 9 mai au matin, un mois après la mort de sa mère, Joseph G. quittait pour la première fois de sa vie et pour toujours son pays d'origine, on ne lui avait rien dit, rien expliqué, juste donné une petite valise avec quelques vêtements à l'intérieur et c'était tout...
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Elle passait tous ses après-midi dans son lit, un grand mouchoir blanc roulé en boule, rabougri, minéralisé dans son poing solidement fermé afin que nul ne puisse lui arracher les précieuses larmes qu'il contenait, qui coulaient lentement, sans bruit, comme dans un film muet, en ravinant ses vieilles joues ridées et au moment où on s'y attendait le moins, comme si le ressort lâchait soudain, elle raidissait brutalement son doigt noueux en désignant sans un mot la porte de sa chambre quand par mégarde il arrivait à l'un des enfants d’Émile, son fils aîné chez qui elle vivait depuis la mort de son mari, de s'aventurer près du périmètre interdit où, tyrannique et rebelle, elle régnait en maîtresse absolue.
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qu’il regarde la mappemonde en me montrant un point et en me disant tu vois on est là
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Le jour où, par accident, par oubli, par distraction ou par malice, mon père m'emmène Là-Bas pour la première fois.

Où il me laisse seule en plein milieu du parc, sous un soleil écrasant, sans me prévenir, sans rien me dire, de ces visages édentés qui, derrière la vitre fermée de sa voiture, viennent me voir, m'observer, veulent me toucher, de ces visages que la maladie a façonnés, sculptés, débarrassés de tout cet inutile, de tout ce superflu qui fait aussi l'humain.
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6 octobre, Malade sans changement. Ne répond aux questions que par des gémissements et en montrant ses mains. S'alimente bien mais de façon malpropre. Il remue sans cesse comme s'il dansait. Paraît amorphe. Tous ses gestes sont comme au ralenti mais recherche toujours du supplément de boisson.
Tenue vestimentaire déplorable.
Ne sort pas du pavillon.
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