La colère, les blessures de la vie, les barreaux, les manques de tout éloignent l’humanité.
À tous les enseignants qui
chaque jour, contre vents et marées,
transmettent les savoirs et les « être »
à nos avenirs.
Pour mettre en avant ces gosses qui s’emmerdent à l’école, à qui on demande de foutre un truc carré dans un rond alors qu’eux ne savent même pas ce qu’est la ligne droite ! Ils ont vraiment, mais vraiment d’autres choses dans le crâne ! Merde !
Peu à peu, la candeur de l’enfance balaie la tristesse des adultes. Yvan les observe, les envie. Ils ont cela de formidable, les gosses. Ils foncent, croquent la vie et diffusent la joie dans ces murs tachés.
Il a un ou deux élèves biberonnés aux jeux de guerre que l’idée de diffuser le son de véritables tirs, voire d’apporter une arme réelle, aurait pu effleurer.
Là au fond de son ventre, au creux de sa matrice. Il y reste quelques cellules de son enfant. Leurs atomes vibrent en elle.
La confiance ne règne plus dans les écoles. On ferme les grilles, on ferme les portes, on enferme corps et esprits.