Quand j’étais petite, je pensais que les gens n’existaient qu’en ma présence, qu’en quittant la pièce où je me trouvais, ils s’arrêtaient de vivre, se figeaient derrière la porte dans l’attente de revenir dans la pièce.Je pensais que les autres n’étaient animés que par mon regard sur eux. En grandissant j’ai compris que c’était faux et qu’on pouvait rire, pleurer, vivre loin de moi sans que ça ne perturbe personne ; j’ai appris que je n’était pas indispensable.