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Critiques de Neal Adams (48)
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Batman - Anthologie

Quoi de mieux que cette anthologie pour débuter dans l'ère des comics retraçant les aventures du Chevalier Noir ?

Cette B.D volumineuse, retrace les histoires les plus importantes de Batman et donc son évolution. Des annotations sont également présentes afin de donner un aperçu historique mais aussi stylistique de chaque "ère" du comic. Cette anthologie permet également d'avoir un visuel intéressant sur l'évolution du héros : le costume, l'univers (qui devient plus noir au fil des décennies) et également au niveau du style de dessin.
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Neal Adams' Blood

Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. Il regroupe les 10 chapitres parus dans Dark Horse presents 1 à 3, 5 à 8, 28 et 29, de 2011 à 2013, écrits, dessinés et encrés par Neal Adams, avec une mise en couleurs réalisée par Moose Baumann.



Un homme avec une queue de cheval, un grand pardessus volant au vent, et les poings serrés, s'avance en courant vers le lecteur. Il se dirige vers un entrepôt où il est attendu de pied ferme par une vingtaine d'hommes armés, travaillant pour le compte de Marion Giani, également présent sur le site. À l'intérieur, ce dernier est en train de se passer les nerfs sur Lionel, un homme d'une forte carrure ligoté sur une chaise qui se prend des mandales de Giani, le sang pissant de ses lèvres tuméfiées. Lionel est en train de répondre aux questions qu'on lui a posées sur Jorge Maslow que ses tortionnaires appellent Blood.



Lionel se lance dans une explication un peu hésitante sur les origines de Blood, un peu hésitante parce que sa façon de parler atteste d'un esprit un peu simplet. Il évoque des créatures extraterrestres appelées Animae, sans forme corporelle, mais voyageant en vaisseau spatial qui auraient atterri sur Terre pendant la préhistoire. Elles auraient influencé et retardé le développement de l'humanité, en particulier pendant le haut moyen-âge, en s'appropriant des corps d'êtres humains. L'une d'entre elles appelée Alpha Blood s'est retrouvée séparée du reste du groupe et a influencé quelques individus dans la direction opposée, menant à la création de l'ordre des templiers. Pendant ce temps-là, Jorge Maslow a entamé sa progression vers Lionel, en tuant ceux qui sont sur son chemin.



Ce tome se remarque tout de suite du fait de sa couverture, avec un effet lenticulaire (ou prismatique) en 3D. Le lecteur voit ainsi le personnage principal pistolet au poing se faire tirer dessus, et en orientant la couverture différemment il le voit riposter, en même temps qu'une créature de sang jaillit de son corps. L'auteur semble donc avoir validé une couverture gadget à destination d'un lectorat plutôt jeune, mais avec un niveau de violence graphique destiné à un lectorat un peu moins jeune.



Après avoir lu Batman: Odyssey et The first X-Men du même Neal Adams (et en attendant The coming of the Supermen), le lecteur se prépare à des dessins toujours efficace, et un scénario au mieux quelconque, au pire incompréhensible, ou, quelque part entre les 2, risible. Il s'avère qu'en fait l'intrigue se décompose en 2 parties, certainement les épisodes 1 à 3 et 5 à 8 pour la première, 29 & 29 pour la seconde. Dans la première, le lecteur suit l'avancée inexorable de Jorge Maslow jusqu'à son pote Lionel. Le lecteur a accès à ses pensées par le biais de bulles de pensée. Le personnage expose sa tactique, ses observations sur les obstacles et les hommes de main qu'il neutralise un à un. Le lecteur comprend que cette partie correspond à une sorte d'origine du personnage et qu'il finira par manifester les pouvoirs qui sont montrés sur le couverture (ce qui diminue d'autant l'intensité du suspense) à l'issue de cette première épreuve.



Fidèle à lui-même, Neal Adams arrive à prendre le lecteur à contrepied, avec ce que raconte Daniel pendant ce temps-là. Le scénariste insiste à plusieurs reprises sur le fait qu'il s'agit d'un individu intellectuellement limité, ce qui explique qu'il parle d'une manière bizarre, incapable de s'arrêter d'expliquer les faits. Comme cette déficience mentale n'a aucun autre impact, le lecteur comprend qu'Adams a juste choisi cette particularité pour disposer d'un artifice narratif lui permettant d'intégrer de gros phylactères exposant de gros volumes d'information. Le lecteur a alors droit à une histoire parallèle expliquant l'origine de ces créatures (Animae et Blood). Le scénariste mélange extraterrestres et histoire de la civilisation, avec un rôle particulier pour l'ordre des Templiers. C'est inventif, mais le lecteur éprouve de sérieuses difficultés à comprendre pourquoi Alpha Blood a viré sa cuti, et a fini par prendre fait et cause pour l'humanité.



Neal Adams intègre quelques points d'ancrage de son histoire parallèle en évoquant Merlyn (légende arthurienne), Léonard de Vinci, Gallilée, et Equinis Romanus. Le lecteur se dit que l'auteur donne une assise à sa théorie du complot, avant de se rendre compte que le dernier personnage cité est fictif. Il d'autant plus déstabilisé qu'il n'y est plus fait mention dans la suite du récit. Cette histoire parallèle est donc à ranger dans les fictions de romans d'anticipation, sans grande épaisseur, mais suffisante pour servir de socle aux aventures de Jorge Maslow. Mais du coup la modalité de narration de ladite histoire reste trop pataude pour maintenir l'intérêt du lecteur et l'intrigue au temps présent (tuer les hommes de main les uns après les autres) est également assez plate. La deuxième partie montre la première intervention de Jorge Maslow, après sa transformation complète dans la première partie. Là encore il s'agit de voir Jorge Maslow pénétrer dans un bâtiment et neutraliser par la force chaque assaillant qu'il rencontre, pour finir par se servir de ses pouvoirs contre le dernier. Le lecteur reste dubitatif devant la mention sur la dernière page qui indique qu'il s'agit de la fin du premier livre. Il n'y a aucune assurance que Neal Adams revienne un jour à ce personnage.



Mais après tout, un lecteur attiré par le nom de Neal Adams l'est plutôt pour ses qualités de dessinateur que pour ses qualités de scénariste (et c'est un euphémisme). Dès la première page, il retrouve le sens de Neal Adams pour des compositions mettant en avant des mouvements amples et puissants, avec Jorge Maslow qui court manteau au vent et poings serrés. Puis il voit les grands mouvements de bras de Marion Giani dessiné selon une perspective accentuée pour mieux montrer la force de ses coups. L'artiste utilise également de légères contreplongées pour augmenter la présence sur la page des individus. Cette approche de construction des dessins sur des lignes de fuite permet de dramatiser chaque action. Ainsi Neal Adams restitue l'impact des coups avec une force peu commune. Parmi ces visuels mémorables, il y a Lionel qui se fait frapper sur le crâne par derrière, par un individu armé d'un sac de pièces de monnaie. Le sac se déchire, et le lecteur peut suivre la courbe que suivent les pièces après l'impact. L'effet est saisissant dans sa force et sa puissance. Il est encore accentué par le travail de Moose Baumann qui plaque sur chaque pièce, l'image photographique d'une vraie. Ce metteur en couleurs effectue un travail de complémentarité avec Adams, habillant chaque surface de manière à en accentuer le volume, et appliquant des fonds floutés quand Adams n'a pas représenté d'arrière-plan.



Comme dans ses précédents travaux, Neal Adams utilise un encrage un peu rêche, parfois un peu tremblé, pour un effet plus spontané, alors même que chaque case repose sur une composition rigoureuse. Le détourage des formes légèrement dentelées et crénelées confère une apparence répugnante aux blessures et aux visages tuméfiés, ou même aux traits déformés d'individus en train de hurler en gros plan. Par ce biais, Neal Adams parvient à montrer l'horreur des blessures physiques, sans avoir à détailler les chairs malmenées, sans avoir à se montrer graphique jusqu'à en devenir gore. La combinaison des postures exagérées, des angles de vue prononcés et de l'encrage râpeux aboutit à des pages pleines de mouvement et de vitesse, parfaites pour les scènes d'action. L'artiste ajuste le degré de détails des arrière-plans et des tenues vestimentaires, en fonction de la nature des séquences, pour assurer une lecture rapide, sans être creuse.



Cette même combinaison d'outils pour dramatiser aboutit aussi à des séquences ridicules quand il ne s'agit plus d'action. Ainsi quand une collègue de travail s'emporte contre une décision du commissaire, elle gesticule comme une possédée, avec des postures de pantin désarticulé ne contrôlant pas ses gestes, pour un effet grotesque et comique involontaire. De la même manière, certains gros plans montrent des individus sans retenue, quasiment la bave aux lèvres, là encore plus ou moins à propos en fonction de la scène. Encore plus étonnant, Neal Adams trouve nécessaire sur une page d'ajouter une flèche pour expliquer le mouvement d'un personnage. Ce dispositif ressort comme une verrue en plein visage, semblant dire que l'artiste n'a pas confiance en son seul dessin pour faire comprendre ce qui se passe, ce qui est un comble pour un artiste de la stature de Neal Adams.



Neal Adams raconte une histoire qui repose sur 2 assauts menés par un homme seul contre des criminels détenant un ou plusieurs prisonniers, associés à un historique très particulier sur la présence d'extraterrestres dans la population humaine, influant sur le déroulement de l'histoire. Il est difficile de s'impliquer dans cette histoire d'invasion, ou même dans ces assauts puisque le lecteur a bien compris dès le départ que Neal Adams n'a pas vraiment pris le temps d'assez étoffer cette Histoire alternative (sans parler de la rendre cohérente), et que rien n'arrêtera Jorge Maslow qui en ressortira frais comme un gardon. Les dessins de Neal Adams sont toujours aussi percutants pendant les séquences d'action, et toujours aussi exagérés pendant les rares séquences de dialogue.
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Batman: Odyssey

Ce tome constitue une histoire complète de Batman dont la parution des 13 épisodes s'est étalée de 2010 à 2012. Il s'agit d'un projet entièrement réalisé par Neal Adams, une légende des comics. Il prend ici en charge le scénario, tous les dessins et une partie de l'encrage. Parmi les autres encreurs pour quelques pages par épisode, le lecteur croisera Michael Golden (épisodes 1, 7, 8), Scott Williams (épisode 4), Bill Sienkiewicz (épisodes 6 à 11), Paul Neary (épisodes 7, 8), Josh Adams (épisodes 11, 12), et Kevin Nowlan (épisode 12).



Bruce Wayne torse nu est installé dans la Batcave et il raconte une histoire à un auditeur que le lecteur ne distingue pas. Il y a quelques années au début de sa carrière, Batman utilisait des pistolets. Il explique comment lors d'une intervention à bord d'un train (dont il connaissait personnellement le contrôleur, un certain O'Brien) où se déroulait une prise d'otages, il en est venu à en abandonner l'usage. Puis il reçoit un appel du commissaire James Gordon l'informant d'une attaque sur un musée, perpétrée par le Riddler. À bord de la Batmobile, Robin (Dick Grayson) et Batman se dirigent vers un autre endroit où Batman est persuadé qu'il se déroule un crime plus abominable. Des hommes de main sont venus s'emparer d'une voiture à hydrogène pour en faire exploser les réservoirs et une fillette se trouve sur les lieux. Batman est pris dans le tir croisé des balles. Il finit de raconter son histoire de train à son interlocuteur invisible. Man-Bat essaye de transmettre un message à Batman qui le sermonne sur son addiction aux superpouvoirs. Plus tard, Batman se retrouve à effectuer une longue expédition dans la Terre Creuse.



Neal Adams a marqué le monde des comics à la fois pour sa version dynamique de Batman dans les années 1970 (Batman Illustrated by Neal Adams 1) avec Dennis O'Neil qui a permis de redonner de la crédibilité au personnage après les facéties d'Adam West dans la série télé Batman, et pour des épisodes mémorables de Green Lantern/Green Arrow. Il a également laissé des traces indélébiles chez Marvel avec des épisodes des X-Men et des Avengers (Kree/Skrull War). Enfin il a été un ardent défenseur des droits des artistes (scénaristes et dessinateurs) dans le milieu professionnel. Autant dire que l'annonce de cette série en 2010 a mis l'eau à la bouche de bien des fans, à la fois pour une histoire complète et indépendante de Batman, à la fois pour le retour aux dessins d'un artiste légendaire.



Dès la première pleine page avec le bras velu de Bruce Wayne, il n'y a pas de doute : c'est du Neal Adams avec postures légèrement exagérées pour augmenter le dynamisme de chaque dessin, pourcentage élevé de personnages avec la bouche ouverte, vitalité de chaque individu, soin apporté à la chorégraphie des combats, intensité de la présence de chaque protagoniste, capacité surnaturelle à rendre chaque visage unique, expressions des visages très parlantes... C'est un vrai plaisir de retrouver ce style affirmé, plein d'énergie, tout en mouvement. Il peut être parfois un agaçant de voir les acteurs surjouer leurs émotions, mais ce défaut est atténué par l'implication qui en découle pour chaque personnage dans chaque scène. Adams dessine des décors dans la majeure partie des cases. Lorsqu'il s'en affranchit pour ce concentrer sur les mouvements des personnages, les metteurs en couleurs se servent de l'infographie pour créer un fond donnant l'illusion que seul le premier plan est net, et le fond est flou. Le résultat permet de maintenir l'ambiance, et de pallier l'absence passagère de décors.



Neal Adams a choisi d'inclure une forme de rugosité dans son encrage en insérant des petits traits ou des petites pointes qui forment autant d'aspérités, évitant aux dessins d'avoir un aspect trop joli, trop léché. Il a choisi des encreurs qui respectent ce parti pris esthétique, voire qui l'accentue dans le cas très particulier de Bill Sienkiewicz.



Au fil des pages et des épisodes, il apparaît qu'Adams a également décidé de faire passer une partie de la narration uniquement par les illustrations. Par exemple dans la première scène avec Batman, les oreilles pointues de sa cagoule sont déformées, tordues par le vent et les acrobaties. Quelques pages plus loin, le lecteur constate que Bruce Wayne revêt une sorte de demi-casque rigide sur son front avec la forme des oreilles, avant de mettre sa cagoule, ce qui a pour effet d'éviter les déformations des oreilles. À condition d'y faire attention, le lecteur constate qu'Adams évoque l'évolution des outils de Batman sous forme visuelle. Tout au long de ces 13 épisodes, Adams va jouer avec les codes spécifiques au personnage. Cela va des gadgets qu'il utilise (de la Batmobile au Batarang, en passant par des aménagements les plus kitchs à son costume), à ses capacités de détective, en passant par sa forme physique au pinacle des possibilités humaines. Ce qui déconcerte un peu, c'est qu'Adams joue avec le lecteur en insérant ces éléments du mythe aussi bien avec des trouvailles qui enrichissent la légende, qu'avec des éléments enfantins. Parmi les gadgets divers et variés, le lecteur a la surprise de découvrir des mini-projecteurs insérés dans les protections oculaires de la cagoule qui permettent d'éclairer sous l'eau ; c'est un peu trop puéril comme gadget. Quant aux capacités de détective, elles confondent l'entourage de Batman qui a du mal à suivre ses raisonnements (il a toujours 1 ou 2 coups d'avance sur tout le monde), mais aussi parfois le lecteur. Difficile de comprendre comment Batman en plein milieu d'un repas avec une tribu de sauvage dans la Terre Creuse a pu observer tous les chefs d'accusation qu'il énonce ensuite envers 2 traîtres. La narration ne donne aucune indication quant à ces déductions quasi miraculeuses.



L'histoire en elle-même n'est pas désagréable : elle contient une haute dose d'actions spectaculaires, avec un ennemi emblématique de Batman, comprenant un voyage dans la Terre Creuse (le concept de monde souterrain sous le manteau terrestre, idée chère à Adams), et une question de fond sur les méthodes employées par Batman. Tout au long de ce récit, Adams délivre des visuels étonnants, dépaysants, avec une petite touche humoristique de temps à autre. Malgré tout la narration présente des singularités confondantes qui alourdissent la lecture. Pour commencer, il y a cette gestion des différentes époques du récit qui complexifie la lecture sans apporter grand-chose. C'est ainsi que dans la première partie, il y a le temps présent où Bruce raconte son histoire à ce mystérieux interlocuteur, le récit dans le passé éloigné où Batman utilise des pistolets, et le récit dans le passé récent où il intervient avec Robin pour arrêter le sabotage de la voiture à hydrogène. À plusieurs reprises Adams recourt à cette forme de construction alambiquée sans que la juxtaposition des époques ne permette d'établir des parallèles révélateurs, ou des rapprochements significatifs.



L'identité inconnue de l'interlocuteur laisse supposer qu'elle revêt une signification particulière qui ajoutera un sens aux événements racontés une fois qu'elle sera connue. Le lecteur cherche donc des indices tout au long des épisodes pour bâtir des hypothèses sur le sens caché du récit. C'est ainsi que les allusions de Bruce Wayne à une conspiration l'obligeant à combattre des ennemis grotesques (supercriminels qualifiés de "clowns") laisse croire à un métacommentaire sur la fiction des aventures du personnage. Mais ces allusions ne débouchent finalement sur rien de concluant (à moins que ça ne m'ait échappé). On peut à un moment penser que le comportement des gnomes correspond à une critique voilée du comportement des fans du personnage de Batman. Mais là encore, rien ne vient confirmer cette possibilité. Et puis d'autres passages laissent penser que le scénario est à prendre au tout premier degré, avec quelques sauts de logique déroutants. Deadman (Boston Brand) intervient à plusieurs reprises dans l'histoire (personnage dont Adams s'était déjà occupé auparavant et réédité dans Deadman Vol. 1 et Deadman 2). Ce personnage est un fantôme invisible des humains dans son état naturel. Lors du passage en Terre Creuse, il devient soudain matériel avec un corps substantiel, sans que le phénomène ne soit expliqué. Et il y a encore moins d'explications quand il redevient un fantôme. Du coup, le lecteur a l'impression d'une narration heurtée, pas toujours compréhensible, axée sur des rebondissements parfois arbitraires, avec de longs passages bourrés de phylactères plein à craquer, une forme de narration fortement enracinée dans les années 1970, à destination d'un lectorat composé de jeunes adolescents.



"Batman odyssey" propose un récit aux illustrations séduisantes, sur la base d'un scénario vivant, mais générant une forme de confusion mentale dans l'esprit du lecteur à force de brasser des sous-entendus tentateurs au milieu de raisonnements pachydermiques, des composants surnaturels (gnomes et farfadets) avec un bonne vieille guerre entre 2 factions criminelles rivales, des mystères aguicheurs qui finissent en impasse. Le résultat est déroutant, aussi divertissant qu'exaspérant. Après ce retour au personnage de Batman, Neal Adams s'en est retourné aux X-Men en 2012 dans First X-Men, avec l'aide du scénariste Christos Gage.
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DC Comics - Anthologie

Cette anthologie fut publiée à l’occasion du lancement du label Urban Comics par Dargaud et constitue une excellente porte d’entrée à l’univers de DC Comics.



Apparus dans les années 30, la plupart des super-héros ont un long vécu et résumer près de 75 ans d’aventures en un seul album n’est évidemment pas chose aisée. Cette compilation qui se concentre principalement sur les super-héros les plus populaires de la maison d’édition (Superman, Batman, Wonder Woman, Green Lantern) constitue néanmoins l’introduction idéale à l’univers DC.



L’ouvrage regroupe seize récits qui traversent les époques clés des comics de manière chronologique, de l’âge d’or au fameux relaunch New 52 (jetez un œil à la collection DC Renaissance), en passant par l’âge d’argent, de bronze et moderne. Chaque chapitre est précédé d’un texte explicatif qui revient sur le contexte de l’époque et apporte les explications nécessaires sur les histoires et leurs créateurs. L’équilibre entre les textes et les différents épisodes est d’ailleurs proche de la perfection, permettant ainsi aux lecteurs de traverser les différentes époques du comics avec suffisamment de bagage, mais sans entrer trop dans le détail, au risque de devenir ennuyeux.



Cette sélection de récits emblématiques permet ainsi de revenir sur la genèse de ces héros et sur les événements qui ont marqué leurs parcours respectifs. Du premier épisode de Superman datant de 1939 jusqu’au premier épisode du relaunch de la Justice League par Jim Lee et Geoff Johns, en passant par la rencontre entre les deux Flash des Terres parallèles ou la rencontre entre Batman et Ra’s Al Ghul, cette anthologie regroupe plusieurs épisodes très intéressants. J’avais initialement un peu peur de tomber sur des épisodes trop bavards, ayant visuellement très mal vieilli, mais j’ai finalement été très agréablement surpris par l’excellente qualité de la majorité des histoires.



Mais cette introduction montre surtout une chose très importante, qui a d’ailleurs pu se vérifier par la suite : la naissance d’un éditeur bien décidé à publier le catalogue DC en soignant son travail éditorial jusque dans les moindres détails et en faisant preuve d’un grand respect envers le lecteur et envers l’univers de DC Comics.
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Superman vs Muhammad Ali

Initialement paru en 1978, ce comics culte méritait bien une réédition. Le célèbre Superman y rencontre le boxeur de légende Cassius Clay, connu à l'époque sous le nom de Mohamed Ali. Les deux héros sont appelés à sauver la terre menacée par des aliens qui craignent l'expansion de la race humaine dans tout l'univers. Le pitch est simple; si un terrien bat le champion scrubb à la boxe, les armées de l'espaces repartiront. Sinon, ce sera la fin de la terre. Mais qui de Mohamed Ali ou de Superman est le plus à même de vaincre un monstre extra terrestre?



L'album est soigné. Loin du comics vite lu, vite jeté, il a bénéficié d'un scénario bien ficelé et ce d'autant plus que Mohamed Ali avait exigé d'en valider le moindre détail. Autant dire que le boxeur y apparaît à son avantage.



Ecrit dix ans avant la chute du mur, ce comics s'inscrit tout naturellement dans la vague anticommuniste de la culture populaire américaine. Il exalte les valeurs de la démocratie libérale et de l'initiative individuelle face à des extra terrestres grégaires venant d'un empire autoritaire et qui s'émeuvent en découvrant avec les Etats-Unis "une société qui privilégie l'initiative individuelle et pas la logique de groupe". C'est avec cette soupe là qu'on a justifié la plupart des interventions militaires au temps de la guerre froide.



Mais ne gâchons pas notre plaisir; le dessin de Neal Adams est tout à fait époustouflant; les mises en pages épatantes et le rythme de cette BD ne faiblit jamais au cours des 95 pages durant lesquelles nos deux héros s'esquinteront le tempérament à sauver le monde. It's a job for Superman and also for Muhammad Ali!
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Batman - Anthologie

Cette anthologie propose les récits mythiques parus pour la majorité dans les Detective Comics depuis la création du Chevalier Noir en 1939.

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Ces histoires courtes ont marqué l’histoire de Batman et de la Bat Family. Elles font un rappel complet des origines du héros. La chronologie nous fait arriver jusqu’au Batman Renaissance, ce qui est d’après mes recherches, une très bonne chose puisque les Batman Renaissance sont un excellent point d’entrée pour se lancer dans la continuité Batman.

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L’ouvrage est bien sûr composé de planches traditionnelles, mais aussi de dossiers complets permettant de remettre les aventures du personnage dans le contexte de chaque époque. Des analyses vraiment intéressantes et pertinentes.

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Bien entendu les premiers dessins sont vintage et les scénarii ont souvent le même schéma, mais l’on se rend d’autant plus compte de l’évolution de Batman et de son chemin vers un univers de plus en plus sombre.

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Une anthologie de plus de 350 pages qui ravira à la fois les fans de toujours et les petits nouveaux !

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Batman - Anthologie

Alors, cape ou pas cape ?

Que ce soit dans ses tenues ou dans son caractère, Batman est passé par de très nombreuses étapes, ou dit autrement, entre les mains de bien des dessinateurs et scénaristes en tous genres. Chacun ayant repris une partie de son ADN seulement, et ayant surtout mis sa patte dans le traitement du super-héros, celui-ci a connu des périodes clairement délimitées et retracées à travers un recueil qui, en vingt récits et maintes explications, revient sur plusieurs décennies d'aventures.

Quelle évolution, depuis les premières planches où, il faut bien le reconnaître, les histoires, à côté de l'action de nos jours, font pâle figure. Et des tristes mines, on en évoque quelques-unes, parmi les meilleurs ennemis de Batman, tels le Joker, le Pingouin, et d'autres encore, récurrents ou à usage unique. Ce que l'on sait peut-être moins, ce sont les partenaires auxquels le justicier a eu droit : tout le monde connaît Robin, sans forcément être conscient qu'il n'y en a pas eu qu'un seul. Quant aux associations moins pérennes, on a pu croiser toutes sortes de personnages, depuis Batgirl et Catwoman dans leur concours toujours pas achevé ni récompensé de la créature la plus sexy, en passant par la collaboration étroite et régulière avec Superman, jusqu'à l'incorporation dans la Justice League. De la diversité et néanmoins un dénominateur commun qui ne fait jamais défaut : celui d'arborer des costumes si emblématiques qu'ils sont encore déclinés aujourd'hui en déguisements en veux-tu en voilà.

Sans tout dévoiler, saviez-vous que Batman et son acolyte avaient leur double dans le futur, et qu'il leur était même arrivé de se rencontrer ? Les plus experts verront là une belle rétrospective des heures lumineuses et sombres du héros en noir, les novices apprendront tant de choses qu'ils auront du mal à tout retenir. Toujours est-il que, bien que l'ouvrage fasse rimer densité avec complexité, il apporte beaucoup de joie et de réconfort. Donc même si on s'arrache parfois les cheveux, que l'on rassure : à la fin, le chauve sourit !
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Green Arrow & Green Lantern

Ce run de Dennis O’Neil et Neal Adams a la bonne idée de réunir deux héros parfaitement assortis au niveau de la couleur, mais diamétralement opposés pour tout le reste. L’archer vert est un héros urbain dépourvu de pouvoirs, mais très proche du peuple et des plus démunis. Hal Jordan est quant à lui un superflic intergalactique au service de la loi et des gardiens d’Oa.



Cette intégrale qui reprend les épisodes #76 à #87 et #89 de « Green Lantern », ainsi que les épisodes #217 à #219 et #226 de « Flash », propose une suite d’aventures assez courtes qui montrent nos deux héros parcourant ensemble les États-Unis du début des années 70. Pour un Green Lantern habitué à des aventures cosmiques improbables, ce passage à des histoires plus terre-à-terre, mettant à nu plusieurs maux de la société américaine et s’intéressant au citoyen lambda, a quelque chose de révolutionnaire et fait d’ailleurs partie de ces œuvres qui ont contribué à l’avènement de l’âge de Bronze des super-héros.



Ce road-movie permet donc de confronter les deux héros aux problèmes de l’époque et aborde des thèmes intéressants, tels que le racisme, les sectes, la drogue et la pollution. Si ces sujets ont marqué à l’époque, il faut bien avouer que ces histoires ont un peu vieilli et qu’elles ne sont pas vraiment palpitantes. Ceux qui ne sont pas effrayés, voire nostalgiques, de ce côté rétro, sauront néanmoins apprécier ces histoires (trop) courtes et les replacer dans leur contexte. De plus, les dessins de Neal Adams n’ont rien perdu au niveau de la lisibilité et font toujours mouche, sans forcément en mettre plein la vue.



Une œuvre culte et délicieusement désuète !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Green Arrow & Green Lantern

J'aime cette nouvelle orientation éditoriale qui permet de retrouver en gros volumes des pans marquants de l'histoire DC.

Ici un arc narratif sur le duo Green Arrow - Green Lantern, le héros cosmique et son improbable associé sans super pouvoir, un pendant au plus classique duo Superman - Batman.

Les thèmes évoqués sont interessants et à l'époque de la parution, révolutionnaire: La drogue (avec Speedy), le racisme (avec un Green Lantern remplaçant noir) et d'autres problématiques terre à terre mais importantes (comme la pollution, les sectes...).

Le tout reste malheureusement très marqué par l'époque, avec des histoires trop courtes pour être fouillées, des dialogues aujourd'hui un peu simpliste et un graphisme qui ignore souvent les arrières plans au profit des seuls personnages.

Historique donc, interessant pour l'amateur de Super-héros et des temps forts de ce duo, mais décevant pour qui recherchera un comics du niveau de ceux des années 2000 et postèrieures.
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Green Arrow & Green Lantern

Un chef d’œuvre immanquable pour tout lecteur de comics.
Lien : http://www.bdencre.com/2014/..
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Batman - Anthologie

EXTRAIT "Urban Comics poursuit son œuvre patrimoniale mettant en avant les grandes heures de l’éditeur DC Comics. Après Superman, Jack Kirby ou les héros DC dans leur ensemble, les voilà donc à nous proposer des pages d’anthologie, c’est le but, concernant Batman. 400 pages de lecture, soit vingt épisodes de 1939 à 2013. Le tout découpé en chapitres: Dynamique Duo (les débuts de la relation avec Robin), Croisé en cape, Créature de la nuit, Chevalier Noir et Renaissance (new 52). Comme toujours avec Urban, le contenu éditorial est très intéressant, très riche, décryptant les différentes périodes du héros comme les biographies de ses auteurs emblématiques."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..
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DC Comics - Anthologie

Dc Comics anthologie nous plonge dans les 1er origines des super héros les plus connu : Batman, Superman, Wonder Woman...



Cet ouvrage est à posséder pour les inconditionnels du genre.
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Superman vs Muhammad Ali

C'est étonnant, comme comic book. Voilà une rencontre bien improbable, mais finalement pas trop mal gérée par O'Neil et Adams. Bien évidemment, l'affrontement entre les deux icônes ne dure pas et le titre est avant tout là pour rajouter de la tension, mais leur "combat" se tient, même s'il se construit sur une confiance en soi à mon avis un peu accrue pour le personnage de Mohammed Ali. Ceci dit, la résolution de cette confrontation est intelligente, somme toute logique, et laisse ensuite la part belle à un sympathique récit de Science-Fiction.
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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DC Comics - Anthologie

Urban Comics montre réellement son plus grand intérêt pour le catalogue de DC, cet album en est la preuve.




Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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DC Comics - Anthologie

De 1939 à 2011, c'est près de 70 ans de DC Comics qui s'offre à nous. Des origines de Superman à la nouvelle Justice League, du récit Flash de deux mondes à celui du corps de Sinestro, ce ne sont pas moins de 16 histoires racontées par des auteurs célèbres : Alan Moore, Dave Gibbons, Gardner Fox, Alex Ross, George Pérez, Bob Kane, pour ne citer que ceux-là. Plonger dans la bible de DC Comics.



DC Comics Anthologie permet au lecteur néophyte d'entrer dans l'univers des super-héros DC. Rien que çà ! Est-ce qu'en moins de 300 pages, on peut résumer 72 ans de parutions ? La réponse d'Urban Comics est oui ! L'équipe éditoriale a choisi des épisodes qui permettent d'expliquer l'origine des personnages mais aussi de voir l'évolution graphique et narrative. On s'étonnera de voir Superman sauter par-dessus les immeubles ou Batman résoudre le meurtre de ses parents, on comprendra pourquoi il y a deux Flash ou deux Green Lantern. Ce pavé se divise en périodes précises (âges d'or, d'argent, de bronze, moderne). La mythologie DC c'est aussi le reflet des époques : la seconde guerre mondiale, Wonder-Woman dans la cuisine de la Justice League, Les différents visages de Batman ou le Superman aux cheveux longs. Chaque récit est précédé d'un texte qui présente une biographie des auteurs ainsi qu'une description de l'épisode : contexte, personnage et apparition précédente. Clair et concis le lecteur novice s'y retrouvera, tandis que l'habitué étanchera sa curiosité.



Pour sa deuxième parution Urban Comics a fait les choses en grand avec cette bible. On retrouve la qualité : que ce soit le choix des récits, du format ou du prix. Il y a aussi une quantité : 16 histoires pour 288 pages. Si les épisodes ne sont pas tous des inédits, ils sont assez rares en français. Autant en profiter.



TITRE : DC COMICS ANTHOLOGIE

AUTEUR : COLLECTIF

EDITION : URBAN COMICS
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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DC Comics - Anthologie

Pour sa première publication originale, Urban Comics mets les petits plats dans les grands et publie un recueil à la portée de tous, en attendant les premières publication du New 52.
Lien : http://www.actuabd.com/DC-Co..
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DC Comics - Anthologie

Bien équilibré en termes de contenu (textes et épisodes), DC Comics Anthologie remplit bien son office : réussir la gageure d'être « sommairement détaillé » en évitant le côté assommant de certains opuscules à vocation encyclopédique.
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
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Green Arrow & Green Lantern

Imaginées par Denis O'NEIL et illustrées par le tandem Neal ADAMS/Dan ADKINS, ces aventures qui bouleversèrent l'industrie du comics par leur approche réaliste des problématiques propres aux années 70 (crise, drogue, crime, écologie, etc.), signèrent une nouvelle étape dans l'évolution du médium.
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Anthologie Creepy, Vol. 3

Comme à leur habitude, les éditions Delirium proposent aussi un emballage extrêmement riche et fascinant. Les deux interviews sont particulièrement instructives et passionnantes, elles sont de bons indicateurs pour mieux comprendre cette période, mais aussi la façon de fonctionner de Warren et l'esprit qui régnait chez les créateurs qui étaient alors libre de proposer ce qu'ils voulaient.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Green Arrow & Green Lantern

(...) Le point de départ est plutôt intéressant et on fait un peu un tour d’horizon des thèmes d’actualité au début des années 1970: corruption politique, appât du gain des hommes d’affaire, misère des réserves indiennes, sectes d’illuminés, place de la femme (la préface du traducteur parle de féminisme, mais le rendu est tellement naïvement macho que je ne reprendrai pas ce terme), etc. Le traitement, s’il est efficace, m’a semblé un peu cliché et les intrigues se résolvent assez facilement pour les protagonistes. Les personnages sont sympathiques, pour une fois j’ai trouvé qu’ils avaient une personnalité vraiment marquée (je connais assez mal ces 2 héros, mais du peu que j’ai lu jusqu’ici, j’avais tendance à penser qu’ils se fondaient un peu trop dans la masse).



Côté dessin, on n’est pas vraiment dans un style qui me plaît. Le trait et les couleurs me semblent assez typique des années 70, parfois ça peut faire un peu mal aux yeux. Mais ça correspond bien au propos et à son époque.



Une lecture intéressante pour en découvrir plus à la fois sur des personnages que je connais mal et sur les comics de l’époque. Malgré tout je n’ai pas spécialement accroché, c’était sympa, mais sans plus pour moi.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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