À Odessa le mot clé de tous les contretemps publics restait inchangé, les juifs. Que les prix publics aient augmenté de un à sept depuis 1913, que l'armée souffre d'indiscipline, que le café se fasse rare, que le maquereau, nourriture des odessites, s'achète au prix de la carpe si précieuse aux estomacs juifs, tout s'expliquait par les agissements de ces traîtres. Ils avaient vendu le Christ, ils vendaient maintenant la Russie.
A Odessa les oreilles étaient évasives, courtoises, très république bourgeoise.