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Critiques de Nicolas Danet (6)
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Lire, écrire, compter, coder

Une fois surmontée l'inquiétude qui le prendra à la vue de deux coquilles (ou lapsus calami ?) rencontrés aux pages 40 (où l'on découvre des puces en silicone) et 41 (où l'on lit "circuit imprimé" quand de toute évidence il s'agit de circuits intégrés), le lecteur - s'il est sensible aux questions de la transmission des savoirs et de la culture - trouvera dans ce petit ouvrage une mine d'informations sur des initiatives originales qui mettent aux cœur de ces questions la pratique de la programmation. Il fait le point sur les initiatives pédagogiques pour l'enseignement de la programmation informatique qui ont émergé un peut partout dans le monde. La question de savoir si cet apprentissage doit être précoce dans les écoles y est discutée. Pour les adultes, des programmes d'enseignement en ligne y sont décrits (MOOCs etc.). La question des enjeux de la culture du code dans la formation intellectuelle des individus y est envisagée sous un angle plutôt optimiste mais sans aucun angélisme.

Les auteurs - eux même praticiens de ces nouvelles pédagogies - ne sont pas des thuriféraires d'une nouvelle religion numérique. Ils portent un regard lucide et critique sur l'invasion des technologies numériques; leur propos n'est pas d'en justifier l'omniprésence au nom d'un avenir radieux. Ils affirment clairement que le numérique n'apporte aucune solution au problème fondamental de l'enseignement et de la transmission; les technologies de l'information ne sont pas des réponse à des problèmes d'éducation. Leur caractère invasif aujourd'hui procède d'autres enjeux.

Les auteurs nous incitent au pragmatisme en prenant acte de cette mutation culturelle profonde provoquée par les technologies numériques. Ils nous encouragent - enfants, femmes, personnes âgées - à nous approprier la technique pour ne pas la subir. L'enjeu de l'apprentissage du code n'est pas de former les futur OS de l'industrie numérique mais d'apprendre à programmer pour ne pas se laisser programmer par les autres.
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Les anonymous : Pirates informatiques ou al..

Bien que ce ne soit pas un livre de fantasy, un roman policier ou un ouvrage de théologie, ce bouquin nous fait nager en plein mystère. Son objectif est de cerner une organisation inorganisée, un mouvement sans direction, un groupuscule incommensurable, une structure sans cadre, un corps sans tête, pour lesquels on ne semble pas posséder les concepts indispensables pour l'appréhender. Par ailleurs, un paradoxe est que l'on donne un nom à ce phénomène, Anonymous, composé de gens qui n'en ont pas et ne veulent surtout pas en avoir. En outre, on parle de pirate, de gens invisibles, qui portent tous le même masque lorsqu'ils décident de se montrer, celui d'un personnage anglais du 16e siècle !

Tout le monde a plus ou moins entendu parler des Anonymous. Mais bien malin qui pourrait dire qui ils sont vraiment. L'énigme est telle que le livre ne la résout pas, il essaye seulement de la circonscrire pour l'approcher.

Ce que l'on connaît le mieux, est leurs opérations et leurs modes opératoires à la limite de la légalité, voire franchement illégaux. Son domaine d'intervention est principalement le Cyberespace – traduisez Internet et le monde informatique interconnecté –, ses principales motivations la liberté de circulation de l'information dans cet espace. Tout un chacun pouvant se réclamer des Anonymous, leur nombre est important mais inconnu et surtout immesurable. Ils constituent de ce fait une sorte de contrepouvoir gigantesque face aux pouvoirs établis, politiques et économiques, et une nouvelle expression de la contestation mondiale.

Ainsi pour commencer à entrapercevoir ce que peut recouvrir ce phénomène fait de paradoxes, d'incohérence, d'hétérogénéités, d'originalités, mais aussi connu pour ses actions (curieusement et incompréhensiblement) concertées, concrètes et très médiatisées, les auteurs sont obligés de balayer très large : sur le plan historique (en partant des hippies jusqu'à Wikileaks) pour en explorer la genèse, sur le plan politique (des altermondialistes à la désobéissance civile et aux Indignés) pour analyser les fondements idéologiques et structurels, et sur le plan informatique (des geeks aux hackers) pour appréhender le fonctionnement.

Le phénomène est donc très déroutant mais c'est justement ce qui rend le livre particulièrement intéressant, parce que plongeant le lecteur au cœur de l'actualité de ce nouveau contrepouvoir mondial dont l'importance et l'emprise ne peuvent que croître avec celle du monde informatique dans lequel nous baignons de plus en plus.

Toutefois, après une telle lecture, la part d'inconnu est toujours grande et de nombreuses questions restent évidemment en suspens. Comme celle-ci qui me taraude : Babelio constitue-t-il la pointe littéraire de ce mouvement ???? Chuuuut… Je ne vous ai rien dit…

Bien @nonymement !
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Les anonymous : Pirates informatiques ou al..

Le principal mérite de cet essai est de mettre en perspective historique le mouvement des Anonymous et en général les actions des hackers, au-delà de l'image criminalisante qui les entoure. Est ainsi révélée la nature libertaire de la cyberculture dès sa genèse, à laquelle, techniquement autant que culturellement (dans les pratiques), les hackers ont fortement contribué depuis les années 60-70. Dans cette optique, très tôt une rencontre s'est opérée entre l'altermondialisme et la cyberculture, provoquant et modelant "l'hacktivisme". Anonymous a pour origine la lutte contre l'Eglise (en France "secte") de la scientologie, et la formidable opération de transparence médiatique qu'est Wikileaks. Ses armes, au moins au début : les attaques DdoS, les défaçages de sites, ensuite la publication de listes confidentielles, mais jamais d'effacement de données ni de dégâts irréversibles à aucun site. A partir de 2011, les cibles se sont diversifiées et politisées, notamment par le soutien aux mouvements des Indignés, à Occupy Wall Strett et aux "Printemps arabes", mais de cette évolution récente, le livre (publié en novembre 2011) n'a guère le temps de traiter. L'autre ancêtre mois avouable et édifiant des Anonymous, c'est le site nommé "4chan.org", dépôt ou dépotoir de multiples vidéos ordurières et défouloir du mauvais goût, de la provocation, de l'injure voire de la pédophilie, en bref d'un sarcasme douteux appelé le "lulz".

Pour le profane que je suis, ce livre a été un apport très intéressant sur le plan factuel. Il a contribué à dévoiler plusieurs aspects fondamentaux des nouvelles formes que les mouvements contestataires dans différents endroits du monde sont en train de prendre - ce qui constituait mon objectif de lecture. Je comprends mieux également les enjeux déterminants qui président à la liberté et à l'indépendance du cyberespace, au désir de poursuivre le plus loin possible l'entreprise de la gratuité et du partage du savoir en ligne et j'ai eu un rapide aperçu de la colossale bataille d'intérêts livrée actuellement au niveau infra-structurel d'internet, entre pourvoyeurs de réseau, gouvernements, gigantesques sociétés type Google etc. et fabricants du matériel technique. La sécurité informatique si précaire et aléatoire, à l'ère de la financiarisation illimitée, sans parler des frilosités sécuritaires gouvernementales de tous horizons..., est également un enjeu tel qu'il pourrait brimer davantage les libertés d'internet ou provoquer une "guerre civile numérique" ; mais à l'inverse la possibilité existe d'une plus grande vulnérabilité des pouvoirs face à la simplification du partage de l'information, comme le prouve en partie l'expérience de Wikileaks justement et, de façon souvent concluante, celle des Anonymous.

Il m'a manqué cependant le recul une analyse sociologique et politologique, tout comme il a manqué aux auteurs le simple recul du temps qui leur eût permis de se pencher davantage sur les bilans et perspectives d'un mouvement qui est (ou était encore) essentiellement magmatique, outre que "multiple et protéiforme". Un sérieux travail d'editing aurait été aussi le bienvenu (les coquilles, anglicismes et erreurs de langue dépassant le seuil de tolérance - je pense aux hostilités déclarées contre les accords des participes passés...), mais il ne faut peut-être pas en demander autant à une toute petite maison d'édition de province... ?

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Les anonymous : Pirates informatiques ou al..

J'ai bien aimé ce livre ou l'on nage en plein mystère, pour vraiment comprendre les arcanes de ce mouvement.



Ce livre (qui est très documenté) est bien écrit et permet de bien comprendre les origines du mouvements, parfois de manière un peu encyclopédique.

Mais permettant de briser les clichés entourant le monde (diversifié) des Anonymous (et par la même occasion de faire perdre l'admiration que suscite leur mystère).
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Lire, écrire, compter, coder

Dans cet essai au sujet de la progression du développement informatique dans nos vies quotidiennes, les auteurs livrent leurs réflexions sur ses impacts dans de nombreux domaines : consommation, éducation, sphères privée, professionnelle et publique...

Nous sommes tou.te.s amené.e.s à utiliser l'informatique et nous sommes aussi le sujet et l'objet du numérique, en tant que consommacteur d'Internet via nos ordinateurs, smartphone, tablettes, etc... Il me semble donc important de s'intéresser à ce sujet.

J'ai apprécié les descriptions et explications pratiques et simples, l'ouverture sur les utilisations, les apprentissages et les évolutions potentielles des "outils du numérique" ; et surtout le point de vue "Sciences de l'informatique" vues par les "Sciences humaines".

Seul petit bémol : l'ouvrage date déjà (2014) et il mériterait une réédition de mise à jour.
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Les anonymous : Pirates informatiques ou al..

Ces fameux "inconnus" d'Anonymous combattent pour la liberté sur Internet. C'est en 2008 qui l'acte fondateur surgit et met en place une stratégie pour faire barrière aux institutions opposantes... De nombreuses raisons les poussent à se mobiliser dont la principale revendication du groupe, celle de la protection de la liberté sur internet.



Dans ce monde virtuel, à l'ère du numérique, les cyberguerres attirent l'attention des médias et de l'opinion publique.



Comme bilan: un mouvement de masse des plus importants sous forme d'essai de "Frédéric Bardeau, diplômé en sciences politiques et en intelligence économique, et fondateur de Limite, une agence vouée à la communication responsable, au service des associations et fondations. Il est accompagné de Nicolas Danet, diplômé du Celsa, spécialiste de l'analyse de réputation en ligne et de l'hacktivisme. "



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