Être Anonymous est surtout une attitude, un rapport à la société - et non l'obligation de se référer à un manifeste que l'on aurait signé. "Nous sommes Anonymous. Nous vous demandons de vous joindre à nous. Recherchez-nous et vous nous trouverez. Nous sommes parmi vous. Nous sommes vous. Tout le monde peut s'exprimer en tant que membre d'Anonymous. Nous n'avons pas de dirigeants. Uniquement des sensibilités. Nous n'avons pas d'objectifs. Uniquement des résultats. Nous ne pouvons pas être arrêtés, car nous sommes qu'une idée. Nous ne pouvons pas être effacés, car nous sommes transparents."
La croyance la plus essentielle de la cyberculture se retrouve dans cette phrase : "les technologies ne sont pas neutres". C'est le point de départ de la définition du technopower des hackers. Selon eux, les machines informatiques et le réseau qu'elles constituent disposent de façon intrinsèque d'un pouvoir égalisateur puisqu'elle sont par définition accessibles à tous et servent à diffuser la connaissance.
Le "Manifeste du hacker" et la "Déclaration d'indépendance du cyberespace" plantent le décor idéologique de l'univers des hackers, entre technopower et beauté du code.
"Je viens du Cyberespace, le nouveau domicile de l'esprit. Au nom du futur, je vous demande à vous du passé de nous laisser tranquilles. Vous n'êtes pas les bienvenus parmi nous. [...] Je déclare l'espace social global que nous construisons naturellement indépendant des tyrannies que vous cherchez à nous imposer. [...] Les gouvernements tiennent leur juste pouvoir du consentement de ceux qu'ils gouvernent. Vous n'avez ni sollicité ni reçu le nôtre. [...] Le Cyberespace ne se situe pas dans vos frontières."
"L'homme est moins fidèle à lui-même lorsqu'il s'exprime à découvert. Donnez-lui un masque et il vous dira la vérité". Oscar Wilde
"Fruit de toutes ces idées, Anonymous peut donc être compris comme' un concept partagé par tous ceux qui s'en revendiquent. Concrètement, rien n'existe pour Anonymous sans idée destinée à rallier les bonnes volontés."
« Nous recherchons la connaissance et vous nous appelez criminels (manifeste du hacker) »