... Maratte me raconte une incroyable histoire. Il me parle de pêcheurs perdus en mer à cause du brouillard. Les pauvres marins avaient tentés de se repérer en se rapprochant d'îles qu'ils connaissaient pourtant bien, mais comme le niveau de la mer avait baissé considérablement, ces îles s'étaient jour après jour découvertes, changeant de ce fait de taille et d'apparence. L'odyssée des marins perdus a duré presque une semaine. Cela se passait au début des années 70.
Les pêcheurs de Tastobek m'ont décrit la mer gelée, avec des températures à moins 40°, au mois de février.
Seuls les fidèles chameaux pouvaient encore pêcher sur la glace. Avec leur cou, ils retiraient les filets des trous préalablement creusés par les hommes.
Ainsi, au cours des quarante dernières années, la mer d'Aral, n'étant plus assez alimentée, a perdu un tiers de sa superficie - certains estiment même qu'il s'agit de la moitié - et deux tiers de son volume. Le niveau de l'eau avait baissé de treize mètres.