Nicolas Eber

Présentation dense, claire et plutôt critique de la théorie des jeux - qui n'est pas une théorie et ne relève que de très loin du domaine ludique.



Au départ, des mathématiciens se sont intéressés au poker et aux jeux de société et se sont amusés à énoncer des règles et des possibilités dans le but d'étudier à quoi mènerait le choix d'une stratégie ou de l'autre. Il s'agit donc de participants isolés (chacun pour soi), raisonnant uniquement par le calcul (rationnel signifie en fait "qui calcule"), sur des situations extrêmement simples, à variables limitées et incontestables, qui se déroule de manière causales et qui ont nécessairement une issue rapide et incontestable. Ensuite on passe à un autre jeu, d'autres données, etc. Assez éloigné de la vie réelle donc.



Les économistes s'en sont emparés, ont trouvé les exemples très parlants et très accrocheurs et en ont fait des vérités éternelles sur le comportement humain qu'ils se sont empressés de raconter sous la forme de petites histoires.



Les mathématiciens dont ce n'est pas le domaine, laisseraient faire - et s'amuseraient à leur tour à croire à ces petites histoires. de leur côté, si on les interroge trop, les économistes recourraient à l'occasion à deux ou trois écritures mathématiques qui, puisque rédigées dans un langage formel, seraient irréfragables. Ainsi, soit on est séduit par l'histoire, soit on est convaincu par le calcul - mais jamais on ne parle plus du contexte d'applicabilité de ces "fables"...



Et c'est ainsi que l'économie se passionne pour ces modèles rigolos qui réduisent la liberté humaine, la culture, les choix individuels, les histoires, les attentes et les désirs en quelques phrases et équations mal ficelées qui mènent à établir des théories économiques pour l'humanité. Il va sans dire que les lauréat du prix de la banque de suède (#prix Nobel d'économie) sont très nombreux à être récompensés pour leurs travaux éclairants.

La pandémie de Covid-19, par le confinement de plus de la moitié de la population à travers le monde, a conduit à une crise économique sans précédent. Elle a été un accélérateur de tendances de long terme qui résultent de changements sociaux, démographiques, environnementaux et technologiques qui devraient modifier en profondeur notre environnement économique et social. Elle a remis l'humain au coeur de toute décision et a également illustré le caractère irrationnel du comportement de certains acteurs économiques.

L'économie expérimentale est un moyen donner des fondements aux théories économiques et financière en se reposant sur la psychologie cognitive et sociale. Cet ouvrage a pour ambition de décrypter l'importance de facteurs psychologiques dans les phénomènes économiques et financiers. Il propose 75 expériences simples sur différents thèmes tels que les limites de la rationalité, les biais de jugement, l'importance des émotions et des normes sociales dans la prise de décision, le poids des stéréotypes et préjugés…

Ce livre très accessible permet, sur le base d'exemples simples et de cas économiques et financiers basiques, de mieux appréhender les concepts de base de la psychologie des choix économiques et financiers.

En suivant les différentes expériences, nous prenons conscience des différents biais dans notre quotidien qui peuvent s'appliquer lors de décisions d'investissement financier. Nous découvrons, par exemple, le rôle des pouvoirs publics face à la rationalité limitée, et comprenons les facteurs susceptibles d'influer nos choix et être à l'origine de la faible rentabilité d'un portefeuille ou de la forte volatilité des marchés financiers.

La finance comportementale donne l'occasion de prendre du recul sur le contexte actuel et de mettre en perspective la société dans laquelle nous vivons.




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