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Citation de Ziliz


Les visages d'amis lointains reparurent bientôt, dont celui d'Henry, animé d'une flamme furieuse lors de leurs premières discussions politiques au café Les Facultés [vers 2005]. Henry savait défendre une idée. Il y mettait tellement de conviction, de foi même, que l'on finissait par y adhérer, parfois sans avoir vraiment compris ce qu'il défendait. Dossantos avait été subjugué par ce type un peu plus âgé que lui, à une époque où son identité franco-portugaise le taraudait. Henry parlait de la France, et de l'Europe, et du devoir qu'avait chacun de protéger des valeurs communes ancestrales contre le Barbare, qu'il fût à l'intérieur ou à l'extérieur, même s'il était entendu qu'il venait d'Afrique. L'héritage d'une nation était en danger. Il n'en avait alors guère fallu davantage à Dossantos pour épouser cette noble cause et tenter de la porter plus haut, plus loin qu'Henry, pour Henry, et pour estomper par ses actions la tache de son patronyme par la même occasion. Les nuits de collage avaient commencé. A trois, quatre, ils sillonnaient Paris afin d'y placarder les visages officiels et les idées présentables de la droite nationaliste. Dossantos croisait les autres visages et les idées moins sortables lors de soirées politiques à huis clos, réservées aux initiées, où il retrouvait Henry qui le félicitait de son engagement et lui donnait de nouvelles missions, à lui et aux autres.
(p. 120)
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