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Citation de Ziliz


[...] c'était toujours à elle que revenait le soin d'annoncer aux familles que l'un des leurs venait d'être arrêté, blessé ou tué. Le Code de procédure pénale ne disait rien quant à l'information aux familles. Il était généralement admis que l'on convoquait au Commissariat les parents d'un mineur arrêté, mais que l'on se déplaçait pour annoncer un décès, qu'il fut accidentel ou criminel. Avec la fonte des budgets et des effectifs, le tact n'était plus de rigueur et le coup de fil impersonnel des autorités remplaçait inexorablement la décence d'une visite. [Sophie] Latour refusait cet état de fait, soulignant qu'elle pouvait se charger seule de cette sale besogne, si nécessaire, et arguant que ces rencontres permettait d'affiner le profil des victimes. Alors Matiblout la laissait faire, et dans l'équipe de Mehrlicht, il était entendu que cette mission incombait à Sophie, officiellement parce que [les autres] ne savaient pas faire, officieusement parce que, dans leur esprit, une femme était plus à même de trouver les mots. Pourtant 'les mots' ne lui étaient pas venus spontanément, naturellement. Et aucune école n'apprenait à annoncer le pire. Elle avait lu sur le sujet, et construit son approche.
(p. 103-104)
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