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Citation de Adraste


[...] ces républiques qui ont gardé intact leur régime politique ne souffrent pas qu'aucun citoyen vive chez elles en gentilhomme, ou le soit; elles ont soin de maintenir au contraire la plus parfaite égalité, et ce sont les ennemies irréconciliables des seigneurs qui habitent leur pays; et si par hasard quelqu'un d'eux tombe entre leurs mains, elle le font périr sans pitié. Pour expliquer ce que j’entends pas gentilhomme, je dirai qu'on appelle ainsi tous ceux qui vivent sans rien faire, du produit de leurs possessions, et qui ne s'adonnent ni à l'agriculture, ni à aucun autre métier ou profession. De tels hommes sont dangereux dans toute république et dans tout État.Plus dangereux encore sont ceux qui, outre leurs possessions en terres, ont encore des châteaux où ils commandent et des sujets qui leur obéissent. Le royaume de Naples, le territoire de Rome, la Romagne et la Lombardie fourmillent de ces deux espèces d'hommes; aussi jamais république, jaimais État libre ne s'est formé dans ces provinces, peuplées de ces ennemis naturels de toute police raisonnable. Il serait impossible même d'y établir une république. Le seul moyen d'y faire régner quelque ordre serait d'y introduire la royauté. En effet, dans les pays où la corruption est si forte que les lois ne peuvent l'arrêter, il faut y établir en même temps une force majeur, c'est-à-dire une main royale qui puisse brider l'ambition d'une noblesse corrompue.

Discours sur la première décade de Tite-Liv
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