AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de collectifpolar


Quand la locomotive ralentit, à l’approche de Fusine, la petite gare au nord de la lagune, la pluie avait redoublé d’intensité. Elle s’abattait sur le toit du wagon en bourrasques violentes et dessinait d’étranges motifs sur les vitres. Un voyageur monterait-il dans sa voiture ? Non, cela paraissait peu probable. Le train était presque vide et Fusine se résumait pour ainsi dire à une caserne autrichienne, un abominable cube en briques où logeait un corps de pionniers tyroliens. En outre, se dit-elle, il fallait être fou pour mettre un pied dehors par un temps pareil.
Pourtant, quand le train s’immobilisa, quelqu’un monta, un homme entre deux âges, vêtu d’une pèlerine, dont les traits lui parurent familiers. Constatant qu’une dame occupait les lieux, il murmura un courtois permesso2, inclina le buste et prit place sur le siège en face d’elle. Livia Azalina fut surprise qu’il ne retirât pas son vêtement de pluie.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}