Sans vraiment se l’avouer, elle aurait voulu écrire. Mais elle connaissait trop bien les mots pour oser les domestiquer. Ils devaient rester, sauvages et carnassiers, dans cette grande savane sous cloche qu’on nomme l’édition. Certains savaient les dompter, d’autres se faisaient dévorer ; Judith préférait, depuis le confort d’un affût, contempler le carnage.