Club N°52 : BD non sélectionnée
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Des bons gags, des références disséminées par-ci par-là.
Une parodie avec la version débilo-machiste de Musclor est plutôt drôle.
Mörx
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Un humour décalé par rapport aux canons de l'aventure héroïque virile.
Un galerie de personnage qui m'a bien fait rire tant côté héros que super vilains :)
Gilles
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Contes de fées défaits et refaits avec la patte Fluide glacial. Autrement dit avec des fluides corporels, des membres turgescents et des héroïnes (ou seconds rôles) chaudes comme des haleines de dragons ou promptes à balancer leur porc de très très haut.
Le petit Chaperon rouge est alcoolique, Peau d'Ane est flemmarde, le vilain Petit connard est odieux avec le reste de sa famille, tandis que Planche-Neige et la Belle endormie se rebiffent contre l'abus d'autorité masculine.
Malchanceux, le Prince charmant a du mal à pécho ; alors que Jack voit ses premiers émois décuplés par les vertus du haricot magique...
Grossier, scato, irrévérencieux, à première vue lourd et vulgaire. J'ai vu des versions revisitées plus drôles et plus subtiles, pour enfants, notamment celles d'Emile Bravo.
A la deuxième lecture, j'ai mieux savouré, me suis arrêtée sur les détails et jeux de mots, et sur d'amusants clins d'oeil à l'actualité (politique, sociale...). Par exemple, la mère de Peau-d'Ane ressemble à s'y méprendre à C. Boutin. La double Péné- (mi vertueuse, mi truandeuse) F. a également droit à son petit hommage, et c'est rigolo de l'imaginer dans ce rôle de cougar nympho...
Je n'ai remarqué le fil conducteur qu'avec le dernier conte, Barbe-Bleue, qui m'a aussi paru l'un des meilleurs.
Détournements de contes majeurs à ne pas montrer aux mineurs - ou moins de 14 ans, allez (âge auquel j'ai découvert la Blanche-Neige de Gotlib).
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J’ai été attiré par le dessin rétro, qui rappelle la bande dessinée underground américaine, les couleurs naturelles rappelant les vieilles sérigraphie. Rustin est personnage désoeuvré, écorché vif, qui n’est pas sans rappeler les héros des vieux romans d’aventures, mais toutes ses aventures semblent participer à une forme de mythomanie, sa cicatrice en bas du ventre est le prétexte à toutes sortes d’affabulations, pour séduire et impressionner. C’est une suite de récits sur les apparences, l’image qu’on veut donner de soi. Le ton général est d’une ironie désabusée, à la manière des bandes dessinées de Jason, touchant et assez désespéré, on suit les aventures extraordinaires et pourtant pitoyables de Rustin avec un léger malaise, mais c’est une lecture une lecture presque perturbante, marquante et chargée de poésie. On finit par s’attacher à ce mythomane pathétique.
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Je me suis bien amusé dans cette lecture... Le personnage est en mal d'amour... elle le cherche, mais le trouve jamais... mais au passage, hormones dans le tapis obligent, elle vivra bien des aventures ! C'est drôle, c'est un rien impudique, c'est irrévérencieux ! J'adore ! :)
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Vous avez aimé le ton moqueur de Shrek à l'égard des contes de fée ? Peut-être apprécierez-vous aussi ces "concontes". Mais le ton de ces parodies est beaucoup plus trash.
L'intérêt des histoires est variable mais chacune comporte des répliques décapantes et très drôles.
Je n'avais pas reconnu Christine Boutin dans la représentation de la mère mourante de Peau d'Ane ; merci à Ziliz de me l'avoir signalé car il eut été dommage de passer à côté d'un portrait si fidèle (aussi incestueuse avec son cousin, que réactionnaire pour les autres…).
Une excellente bande-dessinée, qui mérite sa place aux éditions Fluide Glacial.
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Muerto Kid… En tant que fils de la mort, il est plutôt bien en chair. Il n’y a pas en lui ces courbes squelettiques… et a une tête en forme d’haricot.
Ses parents, souvent absent, il est laissé à lui-même. Ce qui fait que lui et son ami Ancephalo Jr. Qui a « sa capacité cérébrale tellement développée qu’elle lui permet d’accéder à l’au-delà sans mourir » font tous deux ce que font des ados laissés à eux-mêmes… (Sexe, alcool & Milky Way… et des bêtises)
Ce qui n’empêche pas Mme la Mort d’envoyer son fils Muerto chez un psy.
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Comment je suis devenu stupide ? Ce n'est pas avec ce genre de titre que l'auteur pourra espérer vendre à la manière d'un Zep qui a tout compris. Bon, on va partir du constat que le titre n'est certes pas accrocheur et que l'auteur voulait plus faire passer un message que gagner des sous.
Quand on est jeune, hyper-diplômé et intelligent, il est parfois très difficile de trouver un travail. On estime actuellement que près d'un tiers de Bac +5 ne trouvent pas un emploi au sortir de leur étude ou bien un emploi bien en-dessous de leur qualification.
Ce phénomène s'intitule le déclassement professionnel. C'est la galère pour beaucoup de jeunes qui peuvent alors se sentir totalement démotivé. Le plus dur est de voir les idiots de la classe vous dépasser et devenir de riches hommes d'affaire adûlé par les femmes ce qui arrive en l'espèce à notre pauvre héros Antoine.
Ce dernier se demande à quoi bon être intelligent si cela ne lui sert pas convenablement et surtout s'il ne parvient pas à trouver sa place dans la société de consommation. Il se met en tête de devenir stupide. En voilà une idée pas aussi saugrenue que cela ! Les moyens ne manquent d'ailleurs pas pour atteindre ce but : alcoolisme, drogue, tentative de suicide, anti-dépresseur etc... En fleurtant avec la stupidité, Antoine trouvera le salut et l'argent. C'est quand même malheureux d'en arriver là !
Nous avons là un conte bien cynique sur des aspects que la vie réserve à certains individus qui semblent sortir du lot en se creusant les méninges. Avoir un avis sur tout fait partie également de la réflexion. Cela ne plaît pas toujours et ce n'est pas la clé de la réussite. A lire surtout si on a l'esprit critique. On appréciera d'autant ...
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Le gros lot est un titre à double sens. Nous avons un personnage assez chanceux qui gagne presque à tous les coups. Il ne compte plus que sur la chance pour s'en sortir. Cependant, le gros lot signifie également sa transformation physique en une personne réellement obèse que sa fiancée finira par quitter pour d'autres raisons d'ailleurs.
L'histoire va alors prendre un tournant assez inattendu où la chance va le quitter. On croise également dans une espèce de vision le fameux Oncle Picsou que tout le monde connaît. Notre héros a également pour compagnon une petite souris qui va vivre également sa propre aventure.
Bref, cela va avoir quelques fois un côté assez farfelu et déjanté. Bizarrement alors que je croyais que le scénario s'était totalement égaré, on va revenir à la fin sur la trame principale. Il y a un côté assez sympathique pour l'ensemble qui ne manque pas de sens et de cohérence finalement. Cette lecture assez iconoclaste et underground est à découvrir.
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Riche d’un mouflet de 6 mois, il se trouve que j’ai subi dans la semaine un souci d’ordre mécanique, écornant fichtrement mon statut de papa-poule : trou dans la chambre à air du pneu de ma poussette ! Oh la garce ! Bébé me zieutait d’un oeilleton bancal, peu satisfait des balades de traviole.
M’apercevant de cette déconvenue et pour éviter dix séances d’ostéopathie à mon mioche, en apprenti héros qui se respecte, je me tamponne le visage de cambouis, m’humidifie les aisselles et mime le mec manuel, calé en mécanique, tournevis à la ceinture et clef de douze en bandoulière, pour faire sortir le MacGyver en moi. Honnêtement, si ce type arrive à réparer un hélicoptère avec trois chewing-gums et un bilboquet, je devrais m’en tirer avec deux cuillers et une rustine !
Six jours plus tard et 39 tutos Youtube engloutis, j’attaque la lecture de « Rustin » de Nikola Witko, dans le vif espoir de trouver enfin la solution à mon problème.
Bon. Ne vendons pas du colibri pour de l’autruche. Mon salut ne viendra pas de ces pages : aucune solution ici, que des pépins ! Il se trouve que Rustin porte une cicatrice à laquelle il tente de donner mille explications, au détour d’un godet au zinc. Quel est le vrai du faux ? Le saura-t-on seulement un jour ? En tout cas, l’égoïste garde bien pour lui toute méthode de réparation de poussette !
Ah ça, des arbres à organes, oui, des greffes de siamois, on en trouve, les thématiques sont rudes chez l’homme Witko. On y retrouve parfois l’esprit cru et désabusé d’Ivan Brun, la critique de la société de consommation, la surenchère de la publicité traitée avec des dessins hard-core. On pense aussi au glauque dérangeant d’un Charles Burns (tout ce qui est organique et tuméfié). Humour à froid et insensibilité des sentiments comme chez Jason, Witko explore des techniques variées (monochromes, bichromie, esquisse, manga, jeux de miroir, publicités, etc.), des narrations différentes (dessin unique, comic strip, roman d’aventure, etc.), de saynètes en saynètes, tel un Jonathan Munoz. Jeune, vif et percutant comme Mathieu Bablet, toujours porté sur la gnôle comme un Bukowski. Bref. Drôle de mélange, que l’on retrouve aux éditions AAARG! évidemment.
Toujours est-il que je m’en suis tiré, seul, comme un grand. Mon fils est trop petit pour être fier de son père, j’aurais dû me filmer, mais je n’ai que deux mains et un biberon à tenir. En tout cas, maintenant que ma poussette bourlingue, si vous avez un hélico en rade dans votre jardinet, je n’ai plus peur de rien… un bilboquet… quelques malabars, et j’embraye… à bon entendeur.
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Une bande dessinée hilarante, au format à l'italienne, qui se moque gentiment d'un Châteaubriand romantico-lyrico-torturé particulièrement savoureux. Le dessin est parfait : faussement simple et très expressif, à la façon de Manu Larcenet. On appréciera la coupe de cheveux "dans le vent" du héros, sa maman pragmatique, son addiction pour le nescouic, sa conception originale du mariage et ses passions politiques changeantes...
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Je dois bien avouer que je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cet album lorsque j'ai demandé à le recevoir dans le cadre de Masse Critique. Je savais juste qu'il y avait l'air d'avoir un lien avec la lucha libre (catch mexicain beaucoup brutal et où les catcheurs sont quasiment tous masqués) et c'est pour ça que j'ai postulé. Après lecture de ce premier tome, je ne regrette pas du tout ma découverte puisque j'ai passé un excellent moment en compagnie du Profesor Furia.
Par contre j'aime autant vous prévenir tout de suite, Le Profesor Furia n'est pas à mettre entre toutes les mains et je le déconseille aux plus sensibles d'entre vous. En effet, ce personnage n'a aucune morale, il est très grossier et violent, il ne respecte rien ni personne (en dehors de lui évidemment ^^) et ne jure que par l'argent. Dis comme ça, c'est sur que ça semble peu flatteur et que ça ne fait pas forcément envie, mais le fait est que j'ai adoré ce personnage très haut en couleurs.
Pour subvenir à ses besoins, il dirige une petite école de Lucha Libre, dans laquelle il en fait voir de toutes les couleurs à ses jeunes élèves. L'album se compose de 29 petites histoires (généralement sur une planche mais certaines sont plus longues) dans lesquelles le Profesor Furia apprend "la vie" à ses élèves, mais à sa sauce (en gros tout est prétexte à racketter et bastonner ses élèves ^^).
C'est vrai que certaines planches et gags sont assez trash et vont plutôt loin dans le politiquement incorrect, mais ça ne m'a pas empêché d'énormément apprécier cet album et de bien rigoler tout le long (il faut aimer l'humour potache,noir et trash par contre).
J'ai également adoré les dessins de Witko avec leur petit côté comic américain qui colle à merveille à l'ambiance de la lucha libre.
En bref, un gros coup de coeur BD pour moi et une excellente découverte. J'ai adoré le personnage amoral du Profesor Furia et "les leçons de vie" qu'il distille sans ménagement à ses disciples. De l'humour bien gras et trash dans le monde de la lucha libre, que du bonheur pour moi.
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J'ai adoré cette BD ! Petites scénettes dans un univers SF avec un fil rouge érotique, mais pas vulgaire. Mais avant tout, c'est drôle !! Un côté très pop dans les couleurs, c'est vitaminé, intelligent, et plutôt sexy ; ) Je recommande définitivement !
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Sur le thème du huis-clos spatial, Nikola Witko nous raconte une histoire déjantée, horrible et drôle. Une navette est envoyée à travers l’espace pour un voyage de 18 ans vers une planète potentiellement habitée. Quatre couples sont sélectionnés pour cette longue traversée, triés sur le volet, des experts dans différents domaines, mais le casting n’est peut-être pas si bon que ça au final. Distensions, rivalités, jalousies, visions et objectifs opposés, ça va faire des étincelles bien avant les 18 années d’isolement… Nikola Witko prend le point de vue de la comédie de boulevard, avec humour noir, sarcasme, et situations incongrues et bien sûr crimes et cocufiages, c’est une histoire de fous, une science fiction déglinguée, la conquête spatiale en prend plein son grade.
Le dessin est brut, avec une ambiance de SF un peu rétro,bien coloré, bien contrasté, j’aime ce style, moderne et vivant.
Le récit principal est agrémenté de petites histoires en rapport plus ou moins proche, comme des exercices de style sur la thématique de l’exploration spatiale et des extraterrestres. Quelques bons moments de rigolade, sarcastique et cynique, en bonus !
J’ai trouvé cet album dans une solderie avec beaucoup d’autres ouvrages des éditions Carabas. Vraisemblablement, cette bande dessinée n’a pas trouvé son public, c’est bien dommage.
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Une énieme lectures de Fluide Glacial pour moi et c'est toujours un plaisir. Premier tome pour Space Serenade, les aventures de ce couple de terriens aux amours débridés. Cet album est drôle, fantaisiste et irrévérencieux, comme toute celle de Fluide. À lire!
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