J’entends un bruit de rames dans l’air calme.
Je tourne la tête et j’aperçois la barque voguant vers Faneromi.
Deux êtres se trouvent à l’intérieur.
Thomas le pêcheur de pieuvres.
Et sa fille, la sirène.
Je ne suis plus tout seul, comme je l’avais pensé. Le monde s’est soudainement peuplé…
Le soleil qui clôt mes paupières est comme du miel.
Derrière leur écran, il effiloche l’ombre, la teinte de rose, adoucit la somnolence.
Je me gorge de cette solitude issue de moi-même.
Le monde est revenu à sa solitude première.
Les deux autres étaient de trop il aurait fallu nous partager le monde .
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