Quiconque passe sa vie dans les livres croit en la possibilité de sauver des choses de l'oubli.
CONCHITA. Marela, pourquoi portes-tu ce manteau ?
Tu n'as pas chaud ?
MARELA. Certains manteaux gardent l'hiver en eux. Tu les endosses et tu te retrouves les poches pleines de décembre, janvier ou février. Tous ces mois qui couvrent la terre de neige, et tout est immobile.
C'est comme ça que je veux être, couverte et immobile.
Tout rêve dans la vie.Une bicyclette rêve de devenir un garçon, un parapluie rêve de devenir la pluie, une perle rêve de devenir femme, et une chaise rêve de devenir gazelle pour revenir à la forêt, en courant.
Quand je vivais à La Havane, toutes les fabriques de cigares avaient leur lecteur. Enfant , je me souviens, je m'asseyais au fond et j'écoutais les histoires. Ca a toujours été notre fierté. Chez nous, on ne sait peut-être pas lire, ni écrire, mais on peut réciter des passages entiers de "Don Quichotte" ou"Jane Eyre".