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Citation de le_Bison


Village de merde. Rues de merde. La première chose qu’il ferait en arrivant à la pension, c’est de laver ses chaussures ; il n’avait pas d’autre solution que de les décrotter dans le grand bac à laver le linge. Et il allait devoir le faire rapidement, avant que la boue ne sèche. Quand la boue a séché, c’est toujours plus difficile, on finit par érafler le cuir, et ensuite plus aucun cirage ne peut masquer les éraflures. En revanche, quand la boue est fraîche, on met la chaussure sous le robinet, en prenant garde que l’eau ne s’infiltre pas à l’intérieur, et le nettoyage se fait tout seul. Bien sûr, ensuite, il faut l’essuyer soigneusement avec une peau de chamois et la faire sécher. Ferroni pensa qu’une couche de teinture serait une bonne chose avant le cirage. Oui, murmura-t-il, d’abord une couche de teinture et ensuite le cirage. La ruelle luisait. Il ne pleuvait plus, mais il y avait encore de l’eau sur les feuilles des arbres et sur les joints du pavement. Le ciel était complètement dégagé et le soleil voulait déjà se montrer. Il a beau pleuvoir à verse, tu verras que dès que ça s’arrête le soleil sort aussitôt ; dans le Nord, c’est comme ça, lui avait dit son supérieur. Alors, autant faire vite ; si la boue de ses chaussures séchait, il allait devoir la décoller avec un couteau.
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