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Citation de Villoteau


Le lecteur réalisera combien les exécutions peuvent être aléatoires.
Waterlot et ses compagnons n’ont pas failli lors des combats de fin
août en Belgique ni lors de la retraite vers la Marne ; tous sont de
parfaits soldats citoyens. Pourquoi a-t-il fallu que, au milieu de la
funeste nuit du 6 au 7 septembre 1914, la vindicte d’un général tombe
sur eux, les plus appréciés, les plus confiants ? Un huitième réserviste
se retrouve dans le lot des infortunés ; méfiant, il s’esquive à temps.
Contrairement à une opinion répandue, c’est au début de la
guerre, en 1914 et en 1915, et non à la fi n que les fusillés sont les
plus nombreux. Vincent Suard est le premier historien à l’avoir établi,
révisant les chiffres donnés par Guy Pedroncini, qui plaçait le
maximum d’exécutions lors de la répression des mutineries entre mai
et juillet 1917. La moyenne mensuelle des fusillés français est d’environ
vingt-cinq en 1915 contre cinquante de septembre à la fin de décembre 1914. Pour Vincent Suard les « cas de fusillés par erreur
sont célèbres mais limités. Ils ne constituent qu’une infime partie du
total ». Selon lui, on compte au moins un fusillé par division et seize
par armée en moyenne pour octobre 1914. Ce mois regroupe le plus
grand nombre d’exécutions : si cinquante-cinq cas sont certains, le
nombre réel est d’une centaine, explique l’historien. De telles marges
montrent combien les incertitudes sont grandes.
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