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Critiques de Odile Massé (6)
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L'envol du guetteur

D'abord j'ai été frappé par la couverture de ce livre toute blanche avec un dessin noir et surtout cartonnée et non souple comme la plupart des livres actuels. A l'intérieur de ce livre figurent eégalement des illustrations très belles.

Comme dans un conte, il faut traverser l'épreuve des rêves, entrer dans la nuit, remonter le chemin de la mémoire et son cortège d'interdits, rencontrer les monstres tapis dans la pénombre, coudoyer le désir, déchiffrer les signes d'un monde toujours incertain, affronter l'ogresse primitive - alors, peut-être, la métamorphose aura lieu et le guetteur, débarrassé de son obscurité, pourra s'envoler enfin.

Ce livre est un vrai conte qui pourrait se lire à voix haute tellement le texte est poétique.

Écris à la première personne du singulier, ce texte est très bien écrit et le vocabulaire est très riche.

Pour pouvoir aimer ce livre, il faut complètement s'immerger dans ce texte et se laisser porter.

J'ai bien aimé ce livre qui nous parle d'une mère, d'un fils, d'oiseaux, de chiens et celui des amants de passage et d'amour.

Un enjeu va se jouer entre la mère et le fils.

Qui sera le vainqueur ou le vaincu ?
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L'envol du guetteur

En recevant ce livre (qui est d'ailleurs un très bel objet avec une couverture rigide et un papier épais de qualité) dans le cadre d'une Masse Critique, j'ai d'abord été intriguée par le résumé assez flou, on ne sait pas trop à quoi s'attendre avec ce livre.

Et effectivement, le questionnement permanent est le fil rouge conducteur de ce que je qualifierai maladroitement de roman, faute de mieux. Car ce livre ne rentre pas du tout dans la trame d'un roman classique. Décortiquons ça.



Dur de classer ce livre dans un genre précis tant il est singulier. Ici point de lieu, ni de temps. Juste quelques repères spatiaux, comme une maison et un parc. Nous ne saurons jamais dans quelle ville se déroule l'action. De même pour la temporalité, complètement absente du récit. Les dialogues ont été remplacés par un monologue intérieur incessant. Le but ici n'est pas de raconter l'histoire de mais plutôt une histoire qui résonnera dans la tête d'un plus grand nombre de lecteurs. C'est peut-être également pour ça que les personnages (au nombre de 2) n'ont pas de prénom, pas de réelle identité. Il est juste le fils et elle est sa mère. Certains groupes de personnages constituent un écho à ce roman, comme les chœurs du théâtre antique témoins de la tragédie qui se déroulent sous leurs yeux. Car il s'agit bien d'une tragédie présentée ici.



Celle de l'enfermement d'abord. Le personnage principal est prisonnier d'une idée unique : posséder sa mère, pour lui seul. Cette idée obsédante l'enferme dans une jalousie maladive qui le pousse à haïr jusqu'aux chiens dont s'occupe sa mère, les considérant comme privilégiés. Il nourrit également une passion dévorante pour les oiseaux, qui représentent la liberté qu'il ne peut lui-même acquérir, prisonnier de sa propre obsession. Cette idée fixe représentée par la volonté de posséder sa mère le retient au sol, et seulement une fois le désir assouvit l'homme pourra-t-il prendre son envol.



L'auteure a souhaité nous laisser dans le flou et ne pas définir de profil psychologique a ses personnages, notamment au "je" de l'histoire, le fils. Même si je comprends la volonté de laisser libre interprétation au lecteur, je regrette qu'un point psycho n'est pas été effectué, même succinct, afin de mieux apprécier le reste du récit. Car le reste de l'intrigue est très déroutant, on ne sait pas ou l'auteure nous emmène. L'intention du fils ne se dessine jamais clairement et seulement à la fin nous comprenons que son but est de posséder sexuellement sa mère, chose qui ne sera rendu possible que par le meurtre de celle-ci.



Je dois dire que cette lecture a été vraiment très troublante. Le thème, l'écriture dérangent et à la fois il y a toujours cette fascination inavouée pour le macabre qui nous pousse à lire toujours plus loin. Du haut de ses 150 pages, ce livre se termine d'ailleurs très rapidement, d'autant que certaines pages sont consacrées à des illustrations. Je l'avoue, j'ai parfois été mal à l'aise face à certaines descriptions très crues. Pas de poésie dans ce livre, de l'authenticité, même si elle dérange. Il a également beaucoup de répétitions qui accentuent l'obsession du fils.



En résumé, ce livre est le récit de la passion interdite et refoulée, obsédante au point d'en devenir malsaine et qui finira, comme une tragédie grecque, par attendre sa fatalité dans le meurtre et l'inceste inévitables et nécessaire à la libération d'un fils envers sa mère. Un flou permanent nous entoure, et les ressassements intérieurs du protagonistes nous mettent parfois mal à l'aise, mais titillent en même temps notre fascination macabre pour le glauque. Pour ça, c'est un livre que je n'oublierai pas. En revanche, je n'ai pas compris le message de l'auteure et même si je ne suis pas la cible principale de ce livre, j'ai du mal à concevoir comment un tel récit pourrait résonner chez d'autres qui s'identifieraient au fils. Peut-être qu'un développement psychologique n'aurait pas été de trop finalement...
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La Nue du fond

Odile Massé est une actrice, écrivaine et poétesse française, née à Marseille. "La nue du fond" est son dernier livre paru.

J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ce livre. J'ai plusieurs fois chercher des critiques sur le net pour me donner "un chemin" pour aborder cette lecture mais en vain...

J'ai trouvé cette écriture cruelle avec un côté "anthropophagique". Les scènes en sous-sol m'ont fait penser à une naissance qui se prépare si la sortie était possible.

Mais je suis malgré tout restée hermétique à cette lecture.
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La Nue du fond

Tour d'abord merci à Babelio, aux éditions de l'atelier contemporain et à masse critique!

Je lis régulièrement de la poésie, parfois du théâtre, et je me sens très à l'aise avec cette lecture-là : je l'entends! Il s'agit d'une performance retranscrite sur papier si j'ose dire. Sans aucun signe de ponctuation, on entend pourtant les différents personnages se parler, rire, s'invectiver, lutter contre l'attirance, le dégoût, la frénésie, la dérision etc. Même si j'ai trouvé quelques longueurs où j'avais l'impression que l'auteur se perdait un peu en route, nne savait plus comment faire rebondir son histoire, je l'ai trouvé très chouette, ce bouquin, tant dans la forme que dans le fond que dans le support : les illustrations mettent en lumière certaines parties du texte (par leur côté sombre!!!!)

Et puis c'est un texte tout en surprises : on commence avec la belle au bois dormant, on continue avec la princesse au petit pois, on se dit cool!!!!! j'ai trouvé le fil directeur! Mais non, on change d'optique, on se terre dans ce château où la cave finit par prendre toute la place, comme notre inconscient qu'on débride. es personnages, à l'image de nos petits démons intérieurs qui s'affrontent, représentent tour à tour l'enfant apeuré, puis l'homme qui a grandi et dont les élans de barbarie ressortent, et puis il y a aussi l'homme humain, moins animal, enfin bref, on pourrait analyser ce texte des heures durant tant il y a à en dire!!!!

Ce texte en tout cas m'a très fortement fait penser à Carole Thibaut (théâtre des Ilets à Montluçon) carrien que sur la plaquette d'information, on retrouve le même type de lecture performée ;-)

https://www.theatredesilets.fr/docs/CarnetTDI1819.pdf
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L'envol du guetteur

Reçu dans le cadre de la dernière Masse Critique, j'ai été agréablement surprise par la qualité de l'objet livre : sa couverture cartonnée blanche, son illustration, le choix de la typographie, les illustrations, le papier et la mise en page. L'envoi était également soigné avec un message sur un petit carton, ainsi qu'un aperçu du catalogue de la maison d'éditions.



Pour ma part, les éloges n'iront pas plus loin. Ce "conte" m'est tombé des mains. À aucun moment je n'y ai retrouvé la promesse onirique faite en quatrième de couverture. Certains passages m'ont semblé sans queue (ou presque, les personnes ayant lu ce texte comprendront) ni tête. Une ligne, par-ci par-là, a réussi à ramener mon attention sur le récit, mais très vite un autre passage m'en a détourné.



Je ne retire rien de cette lecture, sauf que je ne retenterai pas l'expérience avec cette auteure. Je serais même incapable d'en faire un résumé. Un vrai cauchemar...
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La Nue du fond

Qu’Odile Massé soit comédienne et femme de théâtre n’étonnera pas le lecteur de ce beau livre à la couverture cartonnée publié par L’atelier contemporain éditeur au double catalogue d’arts et de littérature . En effet, “La Nue du fond” est un texte bien singulier explorant le corps et faisant la part belle à l’oralité, entre comptines et incantations magiques.



On pourra penser à la lecture de certains passages à l’humour grotesque d’Alfred Jarry, à l’absurdité existentielle de Samuel Beckett, à la sauce rabelaisienne. Tandis que l’injonction à couper les têtes fait immanquablement penser à la Reine de Coeur d’"Alice au Pays des merveilles" de Lewis Carroll. On notera aussi la référence aux garçons perdus de Peter Pan de J.M. Barrie et la Princesse au petits pois de Hans Christian Andersen. L’univers des contes est en partie la toile de fond de ce texte hybride, à mi-chemin entre poésie et théâtre. Transversalité revendiquée par l'éditeur qui présente la collection "Littérature" comme "indifférente aux démarcations de genres".



Un texte réjouissant, frais et percutant dans lequel le fond bouscule la forme par une écrivain confirmée qui a publié son premier livre il y a plus de trente ans et qui fut Grand Prix de l’humour noir en 1998. Elle a par ailleurs publié deux autres livres à L’atelier contemporain.



A noter la lecture d’Olivier Apert très pertinente et les dessins de l’artiste allemande Maike Freess.



Merci à Babelio et aux éditions L’atelier contemporain pour cette lecture en partenariat dans le cadre de l’opération Masse Critique.



Pour en savoir plus sur ce livre, lire des extraits et le commander, rendez-vous sur le site de l'éditeur.


Lien : https://lepandemoniumlittera..
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