Nous nous en tiendrons à deux faits qu’elle a vécus. Gandhi ne voyageait qu’en troisième classe, au point de faire ajouter un wagon aux trains qui n’en avait pas, ce qui revenait plus cher et créait plus de complications que s’il avait voyagé en seconde classe. Un jour, la couchette de Yongden se trouva être dans le même compartiment que celle de Gandhi. Il fut sans cesse réveillé par le bruit que faisaient les compagnons du Père de la Nation « épluchant des oranges et des noix pour le Mahatma, chauffant du lait [bien sûr de chèvre] pour lui, sur un réchaud portatif, et ne cessant de le servir ». « Les intimes de Gandhi supportaient joyeusement la charge passablement lourde, avouaient-ils parfois, de sa pauvreté coûteuse ». Elle lui reproche aussi de n’avoir pas de réel intérêt pour les questions sociales qu’il écartait, de profiter de l’esclavage spirituel qu’il imposait aux Indiens qui s’y soumettaient avec joie, P 337 à 342, IV. [...]