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EAN : 9782956603108
JOSINDA (11/11/2018)
4.5/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Itinérance indienne et échos himalayens (Bengale occidental, Sikkim, Bhoutan - chemins croisés avec Alexandra David Néel) de Jacqueline Delaporte et Odile Santi.(illustratrice)

Itinérance indienne et échos himalayens est un livre riche et merveilleusement illustré. Il nous fait suivre des chemins variés au Bengale occidental, au Sikkim et au Bhoutan, jalonnés de rencontres et d'illustrations sur le vif. Dans cette quête de l'autre, nous percevons les contradictions des peuples, les aspirations de chacun, la volonté de tous d'échapper aux démons, intérieurs ou extérieurs, en quête de sérénité. Des explorateurs : Alexandra-David Néel, Nicholas Roerich, Ella Maillart se sont lancés vers ces contrées alors inconnues pour nous faire nous ouvrir sur d'autres cultures, certes différentes par leurs us et coutumes, mais dont les hommes et les femmes présentent bien des points communs avec nous. C'est ainsi que nous rencontrons moines et nonnes bouddhistes, employés, paysans, étudiants, éleveurs de yaks… qui nous parlent de leur vie dans une nature luxuriante et superbe dont la faune et la flore sont exceptionnelles et que domine le Kanchenjunga, le troisième plus haut sommet du monde (8560 m). L'auteure a marché sur les pas d'Alexandra David-Néel, en Inde, jusqu'au nord du Sikkim et fait entrer en résonance leurs parcours quand ils se croisent.
La conclusion du livre insiste sur la nécessité de ne pas percevoir l'autre seulement dans sa différence mais aussi dans sa ressemblance qui fait de lui notre frère, au sein de la grande famille humaine.

Ceux qui n'avaient pas pu se procurer Résonance indienne, épuisé, seront contents de savoir que le livre est réédité
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le nord du Sikkim est une région paisible de petits villages tranquilles à la population accueillante, loin de l’agitation, de la violence, de la fièvre consommatrice des villes. Par contre, la nature y explose de façon grandiose et désordonnée. Des chutes d’eau vertigineuses et puissantes s’abattent sur d’énormes cailloux qu’elles pétrissent. La paroi rocheuse qui longe la route est couverte d’un épais tapis de mousse que percent des arbustes agressifs. La pierre vomit toute une verdure qu'elle n’arrive plus à contenir. Les larges feuilles des fougères dentelées se laissent tomber sur leurs ainées qu’elles poussent à terre sans pitié. Les pyracanthas éructent en buissons ardents, des arbustes sylvestres crachent au sol leurs tiges pesantes et les flèches des branches partent à l’horizontale comme pour entraver notre chemin. Rien ne peut retenir la nature menaçante qui exulte. Les serpes indiennes n’arrivent pas à contenir ce déversement de végétation et ces éboulis qui gênent la circulation automobile.
Sur l’autre versant, des arbres aux espèces variées, très serrés, forment une tapisserie en relief dans un fondu de couleurs superbes. Plus rien de violent ici, la nature s’étale à son gré, l’homme n’y cherche pas sa place. Les jeunes feuilles ont des verts brillants ou plus tendres, d’autres éclatent, vernissées, marron foncé ou plus clair sous les rayons du soleil. Ce ne sont pas les couleurs contrastées de l’automne. Nous sommes au printemps et les jolis tons grenat, bordeaux, bruns se mêlent avec harmonie et douceur, à toute la gamme des verts que réhaussent une tache de jaune et quelques points blancs qui semblent s’éparpiller… fleurs d’un arbuste inconnu…
Les bords de la route sont parsemés de fraisiers sauvages, la fleur semble fragile avec son cœur doré qui palpite au vent du soir et ses fruits rouges minuscules et acides que le soleil fera bientôt grossir et s’adoucir. Plus conquérants, rhododendrons et azalées réjouissent nos yeux de leur grande taille et de leur abondante floraison
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Plus loin, plus haut, dans leur territoire solitaire des hautes altitudes, les yaks broutent l’herbe bien verte et les fleurs roses. Il faut grimper, trouver l’air pur et rare pour mériter leur lait goûteux et croiser leur regard noir. Maîtres des lieux, ils inspirent respect et crainte. Il fait très froid, les bêtes sont seules. Nous descendons à 4000 mètres et nous trouvons d’autres yaks, cette fois dans un paysage plus humanisé. Une cabane en bois d’un côté, de l’autre, un abri de toile. Il fait autour de zéro. L’éleveur est là, un homme à l’allure élancée, habillé avec soin, ses pommettes ne sont pas aplaties, tout chez lui est longiligne, mince et fin. Je lui trouve de la prestance, une certaine élégance… surprenante en ces lieux. Il porte un pantalon à grand carreaux blancs et vert vif. Son anorak vert tilleul, style « Uniqlo », et son chapeau aux bords relevés font très citadins. Je me dirige vers lui. Auparavant, pour faire comme Alexandra, je monte sur un yak, pas celui qui a couru vers moi jusqu’à ce que la longe le retienne, frustré d’un plaisir manqué. Je demande un yak gentil… il l’a été !
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Quand ma route croisera la sienne, au Bengale occidental et au Sikkim, nous nous retrouverons pour parcourir un bout de chemin ensemble, malgré le siècle qui nous sépare. J’ai eu envie de voir de quelle manière notre voyage pouvait faire écho au sien mais surtout j’ai voulu, en faisant entrer en résonance nos deux parcours, lui rendre hommage pour rappeler combien son aventure fut exceptionnelle. Calcutta était aussi, à son époque, une étape vers Darjeeling et « le pays des neiges », c’est pourquoi nous avons suivi, sans le vouloir, des chemins identiques aux siens. Ensuite nous avons essayé de retrouver les endroits où elle était passée à Calcutta, à Darjeeling et au Sikkim. Même si nous estimons que nos conditions de voyage furent fatigantes et Dans ce voyage, je serai aussi accompagnée d’une exploratrice, Alexandra David Néel. difficiles, elles n’eurent rien à voir avec les siennes, particulièrement ardues en montagne ; mais Alexandra a toujours bravé les obstacles, n’épargnant ni son temps ni sa peine. La rapidité très relative de nos déplacements et le confort très modeste dont nous bénéficiions dans les hébergements, le matériel, les approvisionnements, furent malgré tout supérieurs à ce qu’a pu connaître l’exploratrice. Par contre, la présence anglaise, l’hospitalité des Missions, et, au Sikkim, son amitié avec le maharajah, lui facilitèrent la vie, atténuant de nombreux contrastes et lui offrirent un confort et une hygiène qu’elle apprécia et dont elle ne put bénéficier par exemple au Tibet. [...]
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Il neige, c’est une chance pour moi car l’éleveur devient disponible. Il se met sous l’abri de toile et je le rejoins. Quelques lamelles de bois sont prêtes à être enflammées. Je m’assieds sous l’ouverture centrale où tombent de petits flocons. Que ne faut-il pas supporter pour interroger un éleveur de yaks au bout du monde, dans les Himalayas !
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Nous nous en tiendrons à deux faits qu’elle a vécus. Gandhi ne voyageait qu’en troisième classe, au point de faire ajouter un wagon aux trains qui n’en avait pas, ce qui revenait plus cher et créait plus de complications que s’il avait voyagé en seconde classe. Un jour, la couchette de Yongden se trouva être dans le même compartiment que celle de Gandhi. Il fut sans cesse réveillé par le bruit que faisaient les compagnons du Père de la Nation « épluchant des oranges et des noix pour le Mahatma, chauffant du lait [bien sûr de chèvre] pour lui, sur un réchaud portatif, et ne cessant de le servir ». « Les intimes de Gandhi supportaient joyeusement la charge passablement lourde, avouaient-ils parfois, de sa pauvreté coûteuse ». Elle lui reproche aussi de n’avoir pas de réel intérêt pour les questions sociales qu’il écartait, de profiter de l’esclavage spirituel qu’il imposait aux Indiens qui s’y soumettaient avec joie, P 337 à 342, IV. [...]
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