AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Laetizia


En cette fin du mois d’octobre, il faisait chaud au soleil et frais à l’ombre. Ils marchaient vite, celui aux yeux vifs d’abord, l’autre derrière. Ils se faufilaient dans la foule épaisse qui remplissait la rue sans trottoir, entre les gens qui flânaient, ceux qui galopaient, ceux chargés comme eux, ne pensant qu’à rentrer, et ceux qui se montraient, sans se presser. Les voitures passaient, leurs ressorts stridulaient. Les femmes parlaient fort. Un chien jaune se mit à aboyer. Cela sentait mauvais, les vêtements sales, le vin, la pisse, la maladie, la soupe. La Villa apparut soudainement dans la perspective, en biais. Le mur blanc, peu percé, à l’aspect de forteresse, montait tel une vague, plus haut que les murs rouges qui encerclaient la ville, plus haut que les maisons. Cette ville, abandonnée en bas, la Villa la surplombait ; elle seule trônait. Deux tours couronnaient son éminence. Les têtes de lion en jaillissaient, leur front creusé par une ride en U. Le mur grimaçait, prêt à se défendre.
Commenter  J’apprécie          70









{* *}