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Citation de Arimagu


Fier de cette brusque lucidité, je poussai la porte de mon bureau et affrontai le mécontentement de Sandrine. Si un tel était le Grand, tel autre le Sage, tel autre le Bienheureux, Sandrine était la Mécontente. Mon malheur à cette époque n’était pas de partager le bureau avec quelqu’un de pénible, mais de le par- tager avec Sandrine qui l’était à sa manière, stoïque.
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Personne ne forçait Sandrine à rester au bureau toute la journée: seul comptait le nombre de notices que chaque membre de notre équipe rendait à la fin du mois. De ce point de vue, notre bureau était un luxe superflu. Nous pouvions tout aussi bien travailler à la bibliothèque, ou emporter les livres à la maison. Mais Sandrine travaillait au bureau. Chaque matin elle arrivait tôt, avant moi, et le soir repartait tard, après moi. Occupé ainsi, ce lieu était à elle : j’y passais tandis qu’elle demeurait ; j’étais occasionnel, elle permanente. C’était son siège, d’autant plus que sa place se situait à côté de la fenêtre alors que la mienne était à côté de la porte, et que le message téléphonique était enregistré par elle et à son seul nom ; enfin, c’était l’affiche de son film préféré qui ornait le peu de mur vide qui n’était pas tapissé de livres.
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