La maladie peut même être un stimulant énergique de la vie, du surplus de vie. C'est ainsi que m'apparaît maintenant en fait cette longue période de maladie : j'ai découvert pour ainsi dire de nouveau de la vie, moi-même inclus, je dégustai toutes les bonnes choses et même les petites, comme d'autres n'y parviendraient pas aisement, - je fis de ma volonté de santé, de vivre, ma philosophie...
Il est temps que l'homme se fixe un but. Il est temps que l'homme plante le germe de son espérance suprême. (Zarathoustra, prologue)
Si Nietzche opère une critique radicale de l'ensemble des valeurs modernes, c'est qu'il considère qu'elles ont des répercussions néfastes sur la physiologie humaine en amoindrissant les instincts, et participant de ce fait à l'instauration d'une médiocratie.
Impossible de comprendre l'oeuvre de Nietzche en dehors de cette débâcle intime entre ses différents états de santé par lesquels il est passé, et qui expliquent pour une bonne part son exceptionnelle créativité.