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Citation de babel95


Depuis des mois, tout est tellement silencieux et prostré. La maison s'est vidée peu à peu. D'abord Léa et ça, il a fallu s'y résoudre d'une manière ou l'autre. S'accommoder à l'idée que même si nous étions détruits, morts à l'intérieur, la Terre ne s'était pas arrêtée de tourner pour autant, tout ne s'était pas effondré autour de nous. Que nous n'avions pas été immédiatement réduits en poussière et propulsés dans le noir infini de l'univers. Qu'il nous fallait continuer à respirer malgré tout. Nous nourrir. Nous lever le matin. Survivre. Jour après jour. Puis ma mère a pris un appartement et nous sommes restés seuls tous les deux, un père et un fils en tête à tête dans la maison remplie d'absence. Un père et son fils au milieu des cendres. Hébétés. Hagards. Presque des fantômes. Egarés dans les limbes.
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