Coronaballade
Je n'ai jamais tant vu d'azur
Qu'en ces semaines prisonnières
Tandis qu'en mes jours ordinaires
Paris le découpe en lanières
Aux ciseaux gris de ses toitures
S'invente en avril un été
Quand l'interminable dimanche
Offre à nos regards confinés
Un bras de soleil dans les branches
De mon petit jardin carré
Hormis le ciel toute aventure
Ne nous vient plus que des écrans
S'y succèdent des figurants
Qui pontifient et doctement
Versent leur horrible parlure
( début )