Une fois fauchée, la campagne
Une fois fauchée, la campagne
présente à nouveau ce visage
apaisé. Apaisant. Sensation
de propreté (que donne une phrase
bien tournée, bien troussée. Trop
peut-être ? La prose ainsi léchée
et surveillée, sans échardes
ni embardées, puant le cos
métique, la domestication)
contrastant avec le doux fouillis,
l’anarchie joyeuse, la forte
et fofolle recrudescence
(« recrue des sens ») que le printemps
nous sert sur un plateau d’arpents : la
terre, comme nous, en réitère
– vieille mélodie de saison –
l’agencement, la proposition.