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3.27/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Olivier Grojnowski, plus connu sous le pseudonyme de O’Groj est un dessinateur et scénariste français de bande dessinée.

Il fréquente l’École Supérieure des Arts Graphiques de Paris, puis l’École des Beaux-Arts d’Angoulême, dont il sort diplômé en 1986.

Il publie ensuite ses premières bandes dessinées, dans P.L.G. et Circus. En 1986, il illustre Pour une poignée de chamallows, aux Éditions Syros. Il collabore à la revue (A Suivre) à partir de 1989, avec une série de Brèves comico-délirantes, reprises chez Casterman en 1993 dans Au fil du rasoir.

Il délaisse ensuite un temps la bande dessinée pour le dessin animé : il collabore avec Franck Margerin pour Manu et travaille sur l’illustration publicitaire pour le compte de grandes entreprises.

C’est avec la série des ''DRAGZ'' qu’il dessine pour Spirou, qu’il revient d’abord à la BD, avant d’opérer son grand retour chez Casterman avec La semaine des 7 Noël.
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Source : www.bedetheque.com
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Bibliographie de Olivier Grojnowski   (8)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
p.56.
Lacan déclarait : « La psychanalyse est un remède contre l'ignorance ; elles est sans effet sur la connerie⁽⁴⁾ . » On notera le distinguo. Dans un petit essai intitulé La bêtise se soigne-t-elle ? , Jean Michel Couvreur apporte quelques éléments de réflexion⁽⁵⁾ : « La bêtise est refus, blocage dans le rapport à l'autre. Mais d'où peut bien venir ce refus ? […] La bêtise est une façon de se protéger caractérisée par le refus de penser par soi-même, ce qui peut correspondre aussi bien à une paresse de l'esprit qu'à une peur. La bêtise se cabre pour faire cesser la souffrance que peut provoque la rencontre d'une altérité. Dès lors, elle se réfugie auprès de toute forme d'autorité, de direction de conscience qui lui dit comment faire et comment penser […]. Quand quelque chose risque de déstabiliser l'édifice des préjugés, quoi de plus normal que de réagir par la raillerie, la suffisance, la vanité, l'intolérance, la méchanceté, le fanatisme, la violence et la destruction ? Au total, la bêtise est une réponse au problème de la relation à autrui. » Bien. On y voit peut-être déjà un peu plus clair.

La bêtise, c'est le stéréotype, lequel se répand par le discours des préjugés populaires et des fausses évidences. Le stéréotype est ce qui empêche de penser, qui sidère, pétrifie. Flaubert, qui s'était longuement penché sur la question, avait avancé : « La bêtise est de conclure. »

(4) J. Lacan, Lettres de l'école freudienne, n°15, 1975, p.235-244.

(5) Jean-Michel Couvreur, La bêtise se soigne-t-elle ?, Pleins Feux, 2004, p.35-36.
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p.46.
Et incarnation d'un certain courage : celui de ceux qui admettent simplement que, chez eux, « quelque chose ne tourne pas rond ». C'est-à-dire le «  refus de tourner le dos à la souffrance », comme en attestait un ami de l'auteur des Peanuts. Loin, très loin des icônes de propagande aux sourires forcés déversées à la mégatonne dans tous les médias disponibles. Charlie Brown ne gagne jamais au baseball. Pour nous, c'est risible ; pour lui, c'est un drame.
[…]
Le terme de complexe (d'infériorité) est pourtant utilisé par Umberto Eco à propos de Charlie : « ressenti également par le lecteur », il consiste à pense « que Charlie Brown n'a pas de complexe d'infériorité mais qu'il est vraiment inférieur. Pire : il est absolument normal. Il est comme tout le monde. C'est pour ça qu'il est toujours à deux doigts du suicide […] : parce qu'il cherche le salut selon les formules de commodités que lui propose la société dans laquelle il vit (l'art de des faire des amis, comment devenir un amuseur recherché, comment acquérir une culture en trois leçons, comment trouver le bonheur, comme plaire aux jeunes filles)⁽⁴⁾ ». Autant de domaines où Charlie échoue toujours. Chacun des membres de la tribu des Peanuts se satellise autour de Charlie et incarne le rejet dont il est victime (Lucy), ou les états qu'il aimerait atteindre mais qui lui restent inaccessibles : Shroeder le musicien et sa virtuosité pianistique, Pig Pen et sa crasse repoussante mais assumée, Snoopy et son inflation d'imaginaire stérile.
Les historiens de l'an 10000, qui étudieront nos sociétés de consommation, en pointeront fatalement les multiples vicissitudes mais en saisiront-ils les subtilités psychologiques avec toute la finesse requise sans la lecture des Peanuts ?

(4) Umberto Eco, préface de La vie est un rêve, Charlie Brown, éditions Payot-Rivages, 2002, p.19.
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p.45.
Quand il s'est intéressé à la question de l'argent et à sa place dans l'inconscient, Freud a immédiatement repéré la symétrie têtue entre argent et excréments : pour le bébé, l'excrément a valeur de cadeau offert à sa mère afin de gagner son amour. Une fois devenu adulte, l'équivalence entre argent et excrément demeure, et c'est l'argent qui est à son tour investi de la valeur symbolique du cadeau : « L'excrément état son premier cadeau, il transfère aisément son intérêt de cette matière à cette matière nouvelle qui, dans la vie, se présent à lui comme le cadeau le plus important […]. L'intérêt centré sur l'excrément se transporte en intérêt pour le cadeau, et puis pour l'argent ⁽¹⁾ ». Après ça, on ne verra plus jamais tout à fait de la même manière l'oncle Picsou plonger dans l'immense piscine remplie de pièces d'or de sa maison coffre-fort.

(1) Sigmund Freud, citation extraite de Névrose, psychose et perversion (1894-1924), PUF, 2002.
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p.18.
Quoi qu'il en soit, Popeye n'hésite donc pas à tabasser Olive sous divers prétextes, même les plus futiles ; par exemple, quand elle dit du mal de son pôpa à lui, un type encore bien plus violent et vulgaire que son fils. « La femme est l'avenir de l'homme », a dit le poète, mais – et c'est bien ennuyeux – les hommes n'ont pas du tout l'air au courant ! Tout comme Olive Oyl, « la femme reste, jusqu'à aujourd'hui, reléguée aux tâches domestiques (comme si c'était sa place naturelle...), dominée, exploitée, en surcharge chronique de corvées ménagères et victime de la double peine : déjà dans – au moins – 50% des cas, elle épouse un gros macho borné ; mais c'est dans 100% des cas qu'elle est plus ou moins supposée être au minimum un peu plus bonniche que son homme.
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p.28.
Dès lors, il paraît clair que la mission première de Superman est moins de défendre l'humanité dans son entier que, en tout premier lieu, les seuls États-Unis d'Amérique, ce pays incarnant, apparemment et sans aucune discussion possible, la quintessence de la société idéale. Partant de là, il n'est ni malvenu ni exagéré de remplacer le « S » de Superman, fièrement arboré sur son plastron par le $ de dollar, le symbole le plus éminent de l'american way of life. Monnaie sur laquelle est d'ailleurs inscrit « In God we trust », ce qui ne se discute pas non plus. Car Dieu, c'est Dieu, et Dieu bénit l'Amérique, au cas où vous l'ignoreriez encore. Circulez, la messe est dite. « Le mode de vie américain n'est pas négociable », disait George Bush Sr.
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p.22.
Et la forme idéale du fantasme féminin chez l'homme, ce serait Betty Boop. Hors fantasme, si vous n'êtes ni mère, ni épouse, point de salut : vous n'êtes plus qu'un sexe ⁽⁶⁾. Vision binaire : la maman ou la putain. Comme si depuis Ève, toutes les femmes étaient vouées au péché, à la perversion de l'innocence masculine.

(6) D'où des équivalences impossibles en matière de vocabulaire : un salaud, c'est un méchant ; une salope, c'est une pute. Un entraîneur, c'est un homme qui entraîne une équipe sportive ; une entraîneuse, c'est une pute. Un gars c'est un jeune homme ; une garce, c'est une pute. Etc., etc.
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