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Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 10/05/1979
Biographie :

Olivier Lamm est un musicien et journaliste français.

Il a commencé sa carrière de journaliste à la fin des années 1990, en parallèle d’une carrière musicale sous le pseudonyme d'O.Lamm (et plus rarement Odot Lamm, Odot et Olamm). Chef de rubrique musique pour le magazine Chronic'art de 2008 à 2011, il collabore aujourd'hui au magazine en ligne The Drone, au journal Libération, à l'émission La Dispute, sur France Culture ainsi qu'à la revue Audimat.

En tant que musicien et producteur, il a collaboré avec The Konki Duet, Wilfried*, My Jazzy Child, Kumisolo, Domotic ( au sein d'Egyptology notamment), ou Hypo. Il a été décrit comme un "vétéran de l'électronica" par Les Inrockuptibles et comme un "expérimentateur glitch-pop" par Pitchfork.

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Sous les feux de la critique cette semaine, deux albums : le très attendu "Dawn FM" de la pop star canadienne The Weeknd et "Après c'est gobelet !" du duo rennais Gwendoline. "Après c'est gobelet !" de Gwendoline Gwendoline, est un duo-antihéros de la scène indé rennaise. Loosers sensibles et grands blasés de la start-up nation, Micka et Pierre façonnent leur propre style, une shlag wave sombre dans un chanté-parlé percutant et poétique avec pour source première d'inspiration les discussions de comptoir, en regardant celles & ceux qui les entourent. Entre textes fatalistes, auto-dérision, sarcasmes et amertume de la médiocrité du monde, leur cold-wave sincère est le symbole d'une jeunesse désenchantée. "Dawn FM" de The Weeknd Deux ans après "After Hours", The Weeknd, qui a été désigné artiste le plus écouté sur Spotify au mois de décembre dernier (91 millions d'écoutes) et dont les tubes ("I Feel it comming", "Blinding light", "Starboy"…) ne vous auront probablement pas échappés, revient avec ce nouvel album. On y retrouve quelques invités : le légendaire Quincy Jones, les rappeurs Lil Wayne et Tyler the Creator et plus inattendu, le comédien et humoriste Jim Carrey. Pour en débattre aux côtés de Lucile Commeaux, on retrouve : Christophe Conte, critique musical, auteur et documentariste, et Olivier Lamm, journaliste et critique à "Libération". #TheWeeknd #Gwendoline _____________ Découvrez d'autres critiques : https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrrnICYZQfP92U3K2¤££¤35Découvrez D36¤££¤ ou sur le site : https://www.franceculture.fr/emissions/la-critique Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture

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Olivier Lamm
Poétique et érudit, le nouvel opus de Roberto Calasso dénonce la désacralisation de notre époque livrée à l’illusion de la réalité virtuelle et du transhumanisme.

« C’est une tentation générale à laquelle les écrivains devront résister que de décrire l’état mental d’un peuple en faisant passer en contrebande, au milieu d’éléments d’une certaine période, des connaissances postérieures. » Cet extrait de la Lie de la terre, journal de guerre d’Arthur Koestler, a été écrit en 1941, peu avant que l’Allemagne nazie n’attaque l’URSS. Roberto Calasso, romancier-essayiste — il faudrait inventer un mot-valise pour la conjonction totale entre les deux disciplines qu’il est l’un des rares écrivains à avoir réussi à opérer — le cite dans le tissu d’anecdotes, « mots écrits, publiés, dits, rapportés entre le début de janvier 1933 et mai 1945 » qui constitue la deuxième partie, au dessein théorique aussi puissant qu’obscur, de l’Innommable actuel.

Lui-même né en mai 1941, pendant la « période la plus désespérée de l’histoire européenne », l’écrivain, éditeur et traducteur italien conclut ensuite le livre par une exégèse d’un court texte de Baudelaire, non daté, dans lequel le poète raconte l’écroulement d’un édifice immense : à n’en pas douter les tours jumelles du World Trade Center pour Calasso, dont la tentation de se voir, se « sentir » en messie semble plus affirmée que jamais. Faut-il alors lire l’Innommable actuel comme l’ouvrage d’un théoricien prophétique façon Paul Virilio, qui vérifierait à trois décennies d’écart que ce qu’il annonçait s’est finalement réalisé ? Obsessionnel, en tout cas, puisque le titre de cet ouvrage bref, volontiers pamphlétaire, tire son titre d’une page de la Ruine de Kasch, roman essai qui débutait en 1983 le grand cycle littéraire et critique dont l’Innommable actuel constitue le neuvième volume. Et que l’essentiel de la thèse de ce nouveau livre s’y lisait déjà, totalement déployée : « Si le profane, c’est-à-dire le profanateur, dévore ce qui est sacré, sacré et profane se rejoignent dans une mixtion inouïe qui rendra à jamais impossible, désormais, de les discerner. »

Fatuité. Voilà le grand sujet de Calasso, qui le hante depuis son tout premier livre : la dissolution du divin dans des sociétés occidentales devenues ivres de leur « marche en avant », et son remplacement progressif par un « sécularisme humaniste » désacralisé, qui aurait conservé des religions le pire de ce que la croyance a autorisé d’intolérance et de fatuité — « de la tiédeur à la bigoterie agressive ». Arrivé à « l’âge de l’inconsistance », dont les stigmates seraient entre autres Internet et le tourisme de masse, ce sécularisme envelopperait le « monde normal » dans son entier, et nous le rendrait informe au point qu’il nous serait impossible d’en percevoir les contours. Pour nous autodétruire, comme l’Europe entre 1933 et 1945, comme le suggère la deuxième partie du livre ? En tout cas le grand mal perçu comme tel de notre époque, le terrorisme, n’aurait pas pu trouver contexte plus opportun pour se rendre si puissant. Calasso l’évoque dès la deuxième page de l’Innommable actuel : « La puissance qui meut le terrorisme et le rend obsédant n’est ni religieuse, ni politique, ni économique, ni revendicative. C’est le hasard. […] Il fallait que la société parvienne à s’éprouver comme autosuffisante et souveraine pour que le hasard se présentât comme son principal antagoniste et persécuteur. »

Il n’est pas besoin d’avancer très loin dans la lecture de ce livre de Calasso pour percevoir qu’il est apocalyptique. Pour peu qu’on s’acharne à y déchiffrer quelque idéologie, on pourra même y lire une allergie réactionnaire au temps présent. Calasso honnit la réalité virtuelle et le transhumanisme. Mais ces détestations sont presque des détails de la violence que l’Italien décrit, à rebours de l’ambition de l’œuvre — un factum certes politique, mais poétique avant tout. Qui nécessite donc que l’on opère quelques allers et retours vers d’autres ouvrages plus dithyrambiques, consacrés à ses passions, tels la mythologie olympienne (le best-seller les Noces de Cadmos et Harmonie), la pensée védique (l’Ardeur) ou le Mahabharata (Ka) pour comprendre ce qui est en train d’être dissous. La thèse de l’Innommable actuel n’est résumable dans aucun autre système de pensée — classes, déterminisme, capitalisme — que celui de Calasso lui-même, qui élève l’art et la grâce au-dessus de tout. Réputé pour son savoir aussi immense qu’ésotérique, l’Italien est un récipiendaire tardif du panthéon des écrivains « encyclopédistes » dont d’autres membres modernes seraient Julián Rios ou, dans un genre plus remuant, Pacôme Thiellement.

« Inconsistance ». Comme ce dernier, Calasso interprète « infiniment » et brutalement, assemble l’inassemblable, dérape à rebours du sens du temps. Il se fixe ses propres combats. Il voit plus clair, aussi, que bon nombre d’idéologues qui interprètent à l’intérieur des « prescriptions doctrinales » abondant en dépit du bon sens dans le débat public à cause de « l’inconsistance » de ce qui nous entoure. Il est la preuve vivante, et bien vivante, que l’érudition et l’ardeur sont plus que jamais indispensables pour cerner notre monde qui échappe à toute tentative d’être étreint en totalité.

Olivier Lamm, Libération du 31 juillet 2019.
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