Olivier Paze-Mazzi

Comment définiriez-vous sa personnalité ?

M.M (Maïté Metz): Je crois que tous les collectionneurs que nous avons rencontrés, les amateurs inconditionnels, et toutes les parties prenantes de l'exposition sont unanimes à propos de cette figure extrêmement attachante. Son portrait faisant la grimace trône en ouverture de nos deux expositions, et ça n'est pas un hasard. Sa modestie jubilatoire, celle d'un farouche travailleur qui ne se prend pas au sérieux, ne peut qu'empirer l'adhésion. C'est un artiste qui inspire le respect et l'admiration par la fécondité d'un travail acharné et très varié, mais qui suscite aussi une gaieté tout à fait bienvenue ! Il faut insister sur l'étendue du spectre qu'il déploie, puisqu'il permet le grand écart entre la peinture d'histoire et le livre illustré pour enfants, par exemple. Il oscille constamment entre le peintre au métier assuré et l'illustrateur débordant d'humour et de fantaisie. Une de mes orientations pour l'exposition était de l'aborder sous l'angle de l'expression oxymorique " serio ludere" ( s'amuser sérieusement): c'est quelqu'un qui traite des sujets de façon sérieuse tout en s'amusant.Il y a constamment deux facettes dans son oeuvre: le grave et le léger. C'est là toute la richesse de cette personnalité très atypique et inclassable, tout à fait passionnante !

Devambez intime --par Michel Ménégoz


D'où lui vient justement ce goût pour l'imaginaire ? Quelles sont ses sources d'inspiration ?

Cela remonte à sa jeunesse.Edouard Devambez vouait un culte à Victor Hugo et partageait sa passion avec son fils. L'époque est également très friande de contes, ce qui a incontestablement nourri son imaginaire. (..)Devambez a eu la chance de s'épanouir dans une famille aimante, très favorable à l'art.Parti de rien, son père avait en effet réussi à s'imposer comme l'un des meilleurs graveurs de la Place de Paris

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