Olivier Peru

Le pire quand on survit à la fin du monde... C'est quand on se rend compte que cette fameuse fin prend un temps fou. Le monde refuse de disparaître en une seule fois. Le processus est long et douloureux, éblouissant et invisible. Quoi qu'il arrive, on garde l'espoir vissé au cœur et on le laisse s'émietter jours après jour. On refus d'abandonner, on croit à des jours meilleurs... C'est tellement humain de se mentir à soit même, de ne pas voir l'évidence. Après tout, mère nature se bat pour survivre, il y a des graines qui donnent encore des arbres, des blattes qui fondent des familles nombreuses, des étoiles qui continuent à briller dans le ciel... Et l'homme qui s'accroche à la vie comme un cancer dévorant un organe déjà pourri.