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Critiques de Olivier Pont (229)
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Desseins

Un grand merci à Babelio et aux éditions Dargaud...



Elles s'appellent Chloé, Mathilde, Alison, Sylvia, Fanny, Elika ou Fleur.

Chloé est complexée par sa petite poitrine.

Mathilde veut se libérer de sa vie morose auprès de son mari en ce mois de mai 1968.

Alison, ex-actrice de cinéma érotique, ne veut plus se dénuder devant les caméras.

Sylvia, femme plantureuse aux formes généreuses, ne comprend pas pourquoi son mari ne la regarde plus.

Fanny décide de poser nue devant des peintres amateurs comme pour immortaliser sa poitrine.

Elika refuse la vie qu'on lui a dictée.

Fleur habille et déshabille toutes les femmes dans son magasin de lingerie et ne vend pas que de la dentelle...



7 femmes croquées par un homme, 7 petites histoires pleines de charme et de sensibilité. Elles dégagent toutes une certaine sensualité. Pleines de vie et incroyablement touchantes, elles sont très belles dans leur quête de soi et la maîtrise de leur corps. Olivier Pont dépeint avec force et fragilité toutes ces femmes et maîtrise l'art des non-dits. Il émane de ces tranches de vie faussement légères beaucoup d'émotions. L'auteur nous offre un album très délicat et tout en subtilité porté par un dessin semi-réaliste sobre et élégant et des couleurs tendres.
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Bouts d'ficelles

Dans la foule du métro, Thibault croise le regard d'une jeune femme blonde. D'abord intimidé, il ose ensuite lui sourire. Au moment de descendre de la rame, décidé à la suivre, il se précipite et bouscule malencontreusement une femme, renversant ses sacs. Désolé et confus, il l'aide à les ramasser et propose de la raccompagner, les sacs remplis de litière sur les bras. Judith doit en effet les apporter à Jeannette, une vieille amie de sa grand-mère. Sur la route, elle tente de congédier son petit ami qui ne cesse de l'appeler. Arrivé au 5ème étage, après les présentations et quelques échanges avec Jeannette, Thibault se rend compte que Judith est finalement descendue puis partie avec son petit ami. C'est alors qu'il aperçoit la vieille dame allongée par terre, entourée de ses trois chats. Elle décède peu de temps après et la police, arrivée sur les lieux, peine à croire aux dires du jeune homme...



Olivier Pont revisite la comptine des trois p'tits chats, chats, chats... Thibault, un gentil garçon timide, va vivre une nuit pour le moins mouvementée et incroyable. Une nuit au cours de laquelle il va rencontrer trois chats, un somnambule, un marabout et au cours de laquelle il va arpenter les toits de Paris. Comme le dit l'auteur dans la postface, il n'a pas écrit le scénario au préalable mais s'est laissé porter par l'histoire, la faisant évoluer à sa guise. Cela s'en ressent dans la dynamique de la trame, Olivier Pont ne laissant aucun répit aux personnages emportés et empêtrés dans des situations rocambolesques. L'on va de surprises en surprises pour aboutir à une jolie pirouette. Un album bien ficelé et original servi par une mise en page dynamique, un trait expressif et des couleurs du plus bel effet.



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Un putain de salopard, tome 1 : Isabel

Kalimboantao, Brésil, 1972. Max débarque tout juste de l'aéroport et, à l'arrêt de bus, il fait la connaissance de Christelle et Charlotte. Ces dernières attendent l'arrivée imminente de leur amie, Corinne. Lorsque celle-ci se pointe, elles proposent au jeune homme de l'emmener avec elles. Christelle et Charlotte sont deux infirmières diplômées et elles sont ici pour leur tout premier job. Corinne, elle, a beaucoup vadrouillé en suivant son cœur et a posé ses bagages en Amazonie il y a deux ans. Quant à Max, suite au décès récent de sa mère, il est là pour tenter de retrouver son père. Mais pour cela, il ne possède que deux photos. Sur chacune d'elle, il y est en compagnie de sa mère et d'un homme différent. Le souci est qu'il ne sait pas lequel des deux est son père. Après une nuit agitée, Max, Christelle et Charlotte vont manger Au Toucan, là où Corinne bosse en tant que serveuse. La propriétaire des lieux, madame Margarida, tenue au courant de la recherche du jeune homme, reconnaît un homme sur l'une des photos. Un putain de salopard connu sous le nom de Mermoz. Commence alors pour Max une enquête qui va le conduire au fin fond de la forêt amazonienne...



Régis Loisel tisse gentiment et habilement son scénario et nous entraîne au cœur d'une quête beaucoup plus sombre qu'elle n'y paraît. Max, tout juste débarqué au Brésil, va peu à peu, grâce aux locaux et ses trois nouvelles amies, essayer de lever le voile sur son père. Si tout commence légèrement dès lors que l'on fait connaissance avec les uns et les autres, le rythme s'accélère et l'ambiance devient de plus en plus tendue au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la jungle amazonienne, loin de toute civilisation, que ce soit du point de vue de Christelle et Charlotte que de celui de Max. et tout un mystère plane au-dessus d'Isabel, celle qui donne le titre à ce premier tome. Sans nul doute que de nouvelles surprises attendent tous ces personnages fort sympathiques. Graphiquement, Olivier Pont nous offre de magnifiques planches luxuriantes et sauvages au coup de crayon vif et expressif.

Un premier tome prometteur !
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Un putain de salopard, tome 2 : O Maneta

Herman, le responsable minier, est apparemment celui qui connait tout et tout le monde. Il pourrait aider Max dans la recherche de son père. Mais alors que ce dernier se rendait à sa rencontre, il a assisté à une scène épouvantable : des hommes sortis de nulle part se procurant des filles en les kidnappant et en les tuant si elles tentaient de s’échapper. Fuyant ces sauvages tirant plus vite que leurs ombres, il se retrouve en pleine jungle avec Baïa, une jeune fille muette qui faisait le trajet avec lui. Celle-ci va s’avérer lui être d’un grand secours par ces connaissances. Max finira-t-il par trouver Herman, le seul qui pourrait le renseigner sur l’identité de son père ?



J’arrive à la fin de cet album et que vois-je ? À suivre… Oh non ! Quelle frustration ! J’espère qu’un tome 3 sortira ! Je dis ça parce qu’il m’est arrivé de lire une série sans jamais voir apparaître le dernier album. En tous les cas, j’ai voyagé avec ces deux tomes, je suis allée jusqu’au fin fond de l’Amazonie, j’ai eu mal pour Max… Bref, voilà une série comme je les aime, bien ficelée, très dynamique !
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Un putain de salopard, tome 1 : Isabel

Max est un jeune homme qui n’a jamais connu son père. Au décès de sa mère, il découvre deux photos de lui bébé, au Brésil, avec sa mère et un homme. Problème : l’homme n’est pas le même sur les deux clichés. Il décide alors de se rendre sur place. Peut-être trouvera-t-il des gens qui ont connu sa famille et qui pourront lui donner des renseignements ? Le voyage s’annonce bien puisqu’il rencontre des infirmières en mission humanitaire qui le prennent sous leurs ailes… Mais le Brésil ne s’avère pas aussi magique qu’on pourrait le penser !



J’ai vraiment apprécié ce premier tome. D’abord pour les dessins et les couleurs, mais également pour le scénario. On plonge, au fur et à mesure, dans les bas-fonds, dans la violence et l’horreur. Cela permet, à travers 90 pages, de reprendre contact avec la réalité. Non, le Brésil des années 70 n’est pas le cliché du carnaval et du « Pain de sucre ». La violence et la prostitution y règnent et nous le découvrons à travers ce jeune personnage.



Si vous me cherchez, j’ai le nez dans le Tome 2 !
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Bouts d'ficelles

Jolie découverte de cette BD-comptine. En effet la comptine "Trois petits chats, Chapeaux de paille, Paillasson, Somnambule...etc trotte dans ce livre. Une BD improvisée si on en croit l'auteur, Olivier Pont, sans canevas. Une histoire qui défile au rythme de la comptine.

Thibault, un jeune homme, grassouillet, timide se trouve dans le métro. Tous les voyageurs regardent leur portable et seul Thibault à le nez en l'air. Une jeune et jolie jeune femme lui sourit puis sort du wagon. Devant ce visage sympathique, Thibault se précipite hors du wagon également et malencontreusement bouscule une autre jeune femme, Judith. Elle portait de la litière pour chat et tout son sac tombe par terre. Judith est en colère, et pour se faire pardonner, il lui propose de porter la litière à sa place jusqu'à chez elle. Durant le chemin, Judith reçoit un coup de fille de son ex. Arrivés à destination, elle lui demande de porter encore cette litière au 5ème étage chez une vieille dame. Mais Judith redescend et laisse Thibault avec la vieille dame. Il est pour repartir quand la vieille dame fait un malaise et décéde peu de temps après. Il prévient la police mais ces derniers l'embarque.

Cette histoire est un tourbillon comme la comptine qui nous entête tout au long de cette histoire abracadabrante.

Une BD attachante, drôle par ses dialogues et originale.





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Un putain de salopard, tome 1 : Isabel

Un putain de salopard ou l'art de converger du chiantissime vers le brillantissime.



Première impression, comme ça, de visu, le trait se veut agréable et la colorisation chatoyante.

Le fond, par contre, se sera fait désirer.

On l'aura même touché dans les 10-15 premières planches.

Prenez un zigue, Max, fraîchement débarqué au Brésil pour cause de paternité contrariée puis associez-lui trois cop's aux retrouvailles aussi vociférantes que juvéniles, le pitch semble convenu, le plaisir aux abonnés absents.

Il aura suffi d'une balle tirée courageusement dans le dos d'une étrangère pour que mon œil droit sorte de sa léthargie et que mon palpitant frétille.

Un engouement subi qui perdurera jusqu'à la toute fin de ce premier volet.

Un opus qui aura finalement su tisser (lentement) une intrigue solide aux rebondissements inattendus et haletants.

Une réussite surprenante qui devra énormément au rendu visuel d'une faune luxuriante et sauvage harmonieusement répliquée sur papier glacé.



Garçon, la suite!
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Desseins

C'est la deuxième BD que je lis d'Olivier Pont, la première était "Bout d'ficelle" et toujours autant de plaisir à la lire. Ici c'est un sujet délicat, intime. Les seins. De jolies couleurs douces ou tristes suivant le cas.

7 jolies nouvelles représentant 7 femmes à différents stades de la vie.

Chloé, une adolescente qui vit mal à cause de sa petite poitrine. Mathilde, homosexuelle, se bat pour avoir une vie qui lui ressemble. Alison, une ancienne actrice de pornographie qui lutte pour ne plus tourner nue. Sylvia, une femme bien en chair, mature, se bat pour à nouveau plaire à son mari. Elykya, une jeune africaine, est vouée à un mariage arrangé, s'enfuit pour y échapper. Et Fleur, telle une corolle bienfaisante, possède un magasin de sous-vêtements et aide toutes les femmes à écouter leurs désirs et leurs émancipations.

Un bien joli livre, agréable à lire.
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La Honte, tome 2 : Ces p'tits trucs qui nou..

Ils ont récidivé ! Fiers de leurs bêtises (ils le disent et l'assument parfaitement, ce que j'aime beaucoup par ailleurs), les auteurs de cette BD ont décidé de remettre ça (cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage...) en publiant le tome 2. Je le trouve plus abouti que le premier, avec des situations que tout un chacun a dû vivre au moins une fois dans sa vie (et si ce n'est lui, c'est donc son frère... oui, j'arrête mes citations pourries, promis ! )
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Où le regard ne porte pas... Tome 2

Un second tome plus qu'à la hauteur de mes espérances, je dois l'avouer. Nos quatre amis, William, Nino, Paolo et la belle Lisa ont été séparés par la vie mais lorsque les trois premiers reçoivent un télégramme de Lisa vingt ans plus tard, ils répondent encore présents car un lien, mystérieux et indestructible les unit. Celle-ci fait appel à eux car Thomas, l'homme qu'elle aime et qui, elle le sait l'aime en retour (de cela, elle ne douta jamais) est parti au Costa Rica alors qu'elle était enceinte pou fuir ses propres démons. Pourtant, elle ne lui en veut pas. Au contraire, elle sait qu'il a agi dans le but de la protéger et n'est sûr que d'une chose : elle doit absolument le retrouver sinon c'est elle qui n'y survivra pas. Aussi, voici nos quatre amis d'enfance de nouveau réunis et en route pour tenter l'impossible : tenter de sauver Thomas de lui-même et par la même occasion, Lisa aussi mais par où commencer ?



Lisa a passé en revue moult et moult fois le livre que Thomas a lu avant de partir et elle est persuadée qu'elle détient là une partie de la vérité. C'est l'histoire d'un homme chercheur d'o il y a trente ans de cela, alors que eux, venaient à peine de voir le jour. Quel lien peut-il y avoir entre l'histoire de cette homme, de son épouse Emilie et de leurs trois enfants et la leur ? Nul ne le sait mais Lisa tente tant bien que mal à convaincre ses trois amis qu'ils doivent découvrir la vérité afin de lever le voile sur leurs passés ? Celui de qui ? De tous...Et si l'histoire n'était-elle qu'un éternel recommencement ?



Vous ne croyez pas à nos vies antérieures ? Il est temps pour vous d'ignorer tout ce que vous prétendez savoir, de faire le vide dans votre esprit afin de vous plonger intégralement et ce, sans préjugé aucun, dans ce secont tome ! Un ouvrage toujours aussi bien travaillé graphiquement et une histoire qui vous mènera là où vous n'auriez probablement jamais pensé aller ! A découvrir !
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Desseins

Les seins déclinés en sept nouvelles graphiques.

Les seins comme armes (de séduction ou autre).

Les seins comme objets publicitaires, commerciaux.

Leur taille, leur forme, la façon dont on se les approprie à l'adolescence et au cours du temps, lorsqu'ils changent avec la maternité, le vieillissement...

Les seins, source de plaisir (sexualité et allaitement).

La lingerie comme corset. Ou au contraire comme écrin, pour l'être aimé et/ou à séduire. Mais aussi pour soi : « Je permets [à mes clientes] de se réaliser pleinement telles qu'elles sont et non telles qu'elles voudraient être » dit une 'coach' en sous-vêtements...

Et bien sûr la menace qui pèse sur nous toutes : les seins comme bombes à retardement, on craint que le crabe s'y invite, prédateur silencieux. Avec pour conséquence la mutilation, voire la mort.



Jolis traits, jolies couleurs pour cet album.

J'ai trouvé des échos dans la plupart de ces histoires - échos parfois contradictoires : soutien-gorge à la fois carcan et parure...

Le conte africain m'a laissée indifférente, et je ne suis pas certaine d'avoir compris l'histoire de l'actrice.

La dernière nouvelle avec la boutique 'A Fleur de Peau' est ma préférée, douce, subtile, pleine de poésie.
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Desseins

Elles sont sept. Sept femmes. Chacune avec sa personnalité, sa sensibilité, ses envies, ses goûts, ses besoins, son boulot, son présent, son passé...Mais aussi leurs combats, leurs coups de gueule, leurs recherches, leurs vies et avec cette farouche volonté de vivre qui les caractérisent.

Exister, exister face à l'adversité, se dépasser et combattre ces démons quotidiens qui, pour certaines, les hantent.

Elles ce sont, Chloé, Mathilde, Alison, Sylvia, Fanny, Elikya et Fleur.

C'est avec une infini tendresse que Olivier Pont les a dessinées, beaucoup de pudeur pour dévoiler leur corps, traits superbes sans trop de réalisme et sans aucune vulgarité. Eloge de la femme et de son corps avec infiniment de poésie dans des couleurs pastel.

Un bien bel album.

"Le paradis sur terre se trouve entre les seins d'une femme" dit le proverbe arabe cité en préambule.

L'auteur dessinateur l'a mis en exergue.

A lire.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un putain de salopard, tome 1 : Isabel

Lecture très sympa, très agréable, et si ça se laisse parfois aller à des petites facilités, ce n'est pas bien gênant, après tout, on savait dès le titre que ça ne donnerait pas toujours dans la dentelle. Et c'est vivant, prenant, avec des contrastes vraiment très réussis.

D'un côté, l'ambiance seventies, très cool, les filles libérées, peut-être un tantinet cliché mais là non plus ce n'est pas grave, ça fonctionne bien, c'est frais, joyeux, entraînant. Le héros, un brin naïf mais sympathique, débarque au Brésil en quête de ses origines, avec l'espoir d'apprendre quelque chose sur ce père dont il ne connaît même pas le nom, dont sa mère n'a jamais voulu lui parler. Mais là encore, au début de l'album, tranquilou, pas d'angoisse, ça ne se prend pas trop au sérieux : «vous savez, c'est plus un prétexte pour voyager qu'autre chose», dit Max - l'enquête, un bon fil de scénario, pour le plaisir du dépaysement, pour le plaisir des beaux dessins de jungle aux couleurs chaleureuses, d'oiseaux bleus, toucan, baignade dans bassin entouré de pierres et d'arbres… ?

Mais le côté tout léger, bon enfant, se heurte à des aspects beaucoup plus inquiétants, violents, qui viennent apporter à l'histoire sa dose de tension dramatique en un mélange très efficace.

Seul vrai regret, je n'aurais peut-être pas dû commencer la série avant que Loisel et Pont l'aient finie: j'aime pas attendre !!! Et la fin de ce premier tome m'a beaucoup plu, ce qui me donne encore plus envie de lire la suite.

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Où le regard ne porte pas... Tome 2

Vingt ans ont passé, de tragiques événements ont séparé notre quarteron d'amis.Mais il suffit parfois d'un mot pour que l'amitié reprenne vie, il est des sentiments que rien ne vient ternir.

Fidèles à leurs engagements, les trois garçons devenus des hommes répondent présents pour aider Lisa. Enceinte et abandonnée brutalement par son compagnon, elle veut le retrouver à tout prix. Et voilà nos amis embarqués pour une bien curieuse aventure en route pour le Costa Rica.

L'enfer de la jungle où le passé vient tutoyer le présent. Sur fond de métempsychose et de spiritisme, nos amis iront loin dans leur voyage individuel et collectif.

Les images sont toujours aussi sublimes et les textes aussi concis qu'émouvants: il ne faut pas de longs discours pour que l'émotion soit au rendez-vous!

Où le regard ne porte pas, et bien, justement, si vous y jetiez un petit coup d'oeil?Mon petit doigt me dit que vous avez quelque chance de ne pas être déçus!

Chiche!
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Un putain de salopard, tome 2 : O Maneta

Tiens, v'là le retour du salopard.



Amateur d'arbre généalogique contrarié, de déluge incessant, de nature hostile mais diablement envoûtante, à taaaaaable.



S'il est un territoire inhospitalier, c'est bien celui imaginé par Pont et Loisel.

Tout y est sauvage.

Les hommes, cupides.

La météo, 95 % cataracte, 5 % flotte.

La nature, opulente mais grouillante de moult tourments.

Bref, le genre d'endroit banni par le club med mais idéal pour y dérouler une trame originale qui jamais ne chloroforme le lecteur ébaubi par la qualité scénaristique et graphique de la bête.



Si Action réveille le blanc, un putain de salopard saura titiller l'aventurier qui sommeille en vous.
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Bouts d'ficelles

Trois p'tits chats Trois p'tits chats Trois p'tits chats chats chat, etc.

Marabout Marabout Marabout bout bout bout

Bout d'ficelle Bout d'ficelle

D'où le titre. Parce que, comme dans la chanson, c'est un engrenage dont va être victime un jeune homme antihéros qui, par inadvertance, va faire éclater un sac de litière pour chats en sortant du métro. Il va aider la femme à le porter chez une vieille dame. Tandis qu'elle s'absente mamie meurt, il prévient la police et se fait embarquer au moment où il y a un casse et... et... Une histoire au rythme dynamique et colorée qui embarque aussi le lecteur pour une belle détente qui se finira Sur les toits de Paris.

Une postface originale.
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Un putain de salopard, tome 1 : Isabel

Je ne connaissais ni le scénariste Régis Loisel ni l'illustrateur Olivier Pont mais cette première expérience est concluante. Bien que j'ai trouvé le dessin inégal dans sa qualité au fil des pages, la colorisation est vraiment bonne et l'ensemble se laisse parcourir avec un plaisir croissant.



Car, oui, c'est bien le crescendo qui est le mouvement moteur de cette bande-dessinée, en tout cas de mon point de vue. Les premières bandes étonnent le lecteur par leur apparente banalité : on découvre trois personnages dans un trou perdu du Brésil dans les années 70 et on a presque l'impression d'embarquer avec eux pour un séjour au Club Med ; la mise en place du contexte est un peu longue, mais une fois cette introduction nécessaire passée, on franchit un point de non-retour qui fait basculer dans un univers violent et hostile, avec une touche de paranormal, le tout faisant bien vite oublier l'idée du village de vacances. Une ambiance malsaine de thriller imprègne rapidement l'atmosphère rendue encore plus suffocante par une plongée dans la jungle hostile et les précipitations ininterrompues.



Je salue vraiment l'inventivité de Régis Loisel qui sait ménager suspense et rebondissements tout en entremêlant plusieurs histoires se référant à différentes époques, aux enjeux variés. Quand une simple quête de racines familiales et d'identité se transforme en épopée amazonienne, l'ingénu voyageur se transforme en aventurier... ou pas.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge RIQUIQUI 2021
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Desseins

DesSeins est un album magnifique et un belle hommage à toutes les femmes, à travers 7 portraits de femmes.



L'album s'ouvre sur un très belle citation, un proverbe arabe :

"Le paradis de la terre se trouve entre les seins d'une femme, sur le dos d'un cheval, dans les pages d'un livre..."



Puis on fait la connaissance de Chloé, une lycéenne complexée par son corps. Vient ensuite Mathilde, une femme qui quitte son mari en 1968, Alison, une ancienne star de film pornographique, qui souhaite prendre un nouveau départ, Sylvia, une femme ronde que son mari trompe et ne regarde plus, Fanny, qui décide de poser nue dans une école d'art, Elikya, une jeune africaine au caractère bien trempé et enfin Fleur qui tient une boutique de lingerie.



Les dessins sont superbes, tout en finesse et pudeur. Le corps de ces femmes est toujours mis en valeur et rien n'est jamais vulgaire bien au contraire.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Desseins

Rien ne les intimide plus qu’une femme sans complexe, qui s’assume telle qu’elle est.

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Ce tome contient sept chapitres, chacun consacré à une femme différente. Sa première édition date de 2016. Il a été réalisé par Olivier Pont le scénario et les dessins, et par Laurence Croix pour les couleurs.



Chloé, 12 pages : Sarah & Julie, deux lycéennes papotent en se rendant au cours de natation à la piscine. La discussion porte d’abord le fait que Nico a rompu avec sa copine et qu’il est maintenant libre. Justement, elles arrivent devant les portes de l’établissement et les mecs sont là en train d’attendre : les échanges sont vaguement orientés drague. Dans les vestiaires des filles, les copines continuent de papoter, et la discussion porte maintenant sur la taille de leurs seins, leur développement, la forme qu’ils auront à quarante ans. Derrière elles, une camarade d’origine asiatique se change en silence. Mathilde, onze pages : Au beau milieu de la journée, dans la maison vide de ses occupants, Mathilde enfile son manteau, prend sa valise et s’en va. Dans la rue, les forces de l’ordre embarquent des manifestants dans le panier à salade. Henri, son mari, rentre dans son foyer en fin d’après-midi et il trouve la lettre que son épouse lui a laissé. Il la lit : elle s’adresse à lui en sachant que cette lettre le surprendra sans doute. Depuis le temps, qu’il ne la voit plus, ne l’entend plus, elle doute de sa capacité à anticiper la moindre de ses pensées. Alison, treize pages : Alison, une femme magnifique, est en plein tournage d’une scène romantique où son partenaire l’embrasse, glisse sa main dans son corsage, en dégage le sein gauche pour le peloter. Elle l’arrête dans son geste, se dégage et s’emporte contre le réalisateur Sidney Bridge car son contrat stipule explicitement qu’elle ne tournera pas dans une scène dénudée.



Sylvia, treize pages : Slyvia est en train de revêtir sa lingerie chic, sur sa silhouette empâtée. Elle ressasse : les hommes, ils sont comme ça. Ils aiment leur femme et puis ils l’abandonnent. Au début leurs yeux, ils leur disent qu’elle est tout pour eux. Parce qu’elle avait quelque chose qui les attirait et qui leur plaisait. Et puis un jour, ils ne la regardent plus pareil. Ils ont eu ce qui leur avait plus ; il reste ce qui ne leur plaît pas. Fanny, quatorze pages : Fanny, belle femme rousse se promène dans la rue, s’arrête à un kiosque pour acheter de la lecture, prend un café, reprend sa promenade en ville, s’arrête pour noter l’adresse et les coordonnées d’un atelier de nu. Elikya, quatorze pages : dans un petit village de brousse, le père d’Elikya la confie à la famille de son nouveau mari, en échange de la dot promise. Elle ne desserre pas les lèvres. Le nouveau mari ne s’en formalise pas : le temps fera son œuvre. Fleur, dix-huit pages : C’est une petite boutique discrète, sans prétention, dont les habituées diront qu’elle est là depuis toujours. Quand elles en poussent la porte, c’est d’abord pour acheter un peu de tissu, quelques jolies matières qui les mettront en valeur et dans lesquelles elles se sentiront bien. Mais au bout du compte, c’est un peu plus que cela.



Le lecteur part avec un a priori en plongeant dans cet ouvrage : des nouvelles réalisées par un homme, un titre qui fait ressortir le mot Sein contenu dans le terme desSeins, une jeune femme à moitié dénudée sur la couverture. Il est probable qu’il s’agit d’un bédéiste faisant une fixette sur les atouts mammaires de la gent féminine et qu’il y aura une dimension érotique. À la lecture, la tonalité n’apparaît pas exactement celle-ci. Certes, l’artiste représente la poitrine nue de Chloé (et celle de Julie) pour la première histoire, puis celle de Mathilde et de quelques compagnes de manifestation, d’Alison dans la scène de cinéma, de Sylvia pendant l’amour, de Fanny lorsqu’elle pose nue dans un atelier d’élèves artistes, d’Elikya sous la pluie, et d’une cliente de Fleur. À chaque fois, le contexte s’y prête et cette nudité partielle joue un rôle significatif dans l’histoire, même s’il aurait été envisageable de réaliser des dessins simplement suggestifs de décolletés, ou de dos, ou en ombre chinoise, ou encore avec un élément en premier plan masquant le sein que l’on ne saurait voir. D’un autre côté, les plans de prises de vue et les représentations en elles-mêmes ne correspondent pas à une obsession sur cette partie sexualisée de l’anatomie féminine, ou à des codes visuels de nature érotique, encore moins pornographique.



D’ailleurs la narration visuelle s’avère posée plutôt qu’excitée, dans un registre naturaliste et descriptif avec un savant dosage de la densité d’informations dans chaque case. La première histoire s’ouvre avec une case de la largeur de la page montrant les deux adolescentes marcher dans la rue. Le lecteur devine les immeubles de deux ou trois étages en arrière-plan, les trottoirs, avec une voiture et un scooter garés, d’autres jeunes gens en train de marcher, l’ambiance est plutôt lumineuse. Tout du long de ces cinq récits, l’artiste représente de nombreux environnements différents : le grand bassin de la piscine et ses circulations périphériques, les vestiaires, l’intérieur d’une demeure bourgeoise avec la décoration de différentes pièces et une lumière tamisée, un plateau de tournage avec ses caméras, le spacieux bureau d’un producteur de premier plan avec ses affiches, un simple diner au bord d’une route traversant une zone sauvage à perte de vue, un appartement plus modeste, un atelier de dessin avec les chevalets des élèves et l’estrade de pose du modèle, une zone désertique en Afrique avec un maigre village, un boutique de sous-vêtements féminins tranquille, discrète et accueillante. Le lecteur apprécie le trait fin et souple utilisé pour les détourages, les détails rendant chaque lieu unique avec également des éléments plus génériques pour apporter une consistance complète. Le lecteur observe également que la mise en couleur apporte une ambiance lumineuse particulière pour chaque histoire en fonction de l’environnement dans lequel elle se déroule.



Les personnages apparaissent très vivants : des silhouettes variées, des origines diversifiées, une expressivité un peu soutenue pour les visages faisant passer les émotions et les états d’esprit avec plus de conviction. Leur rendu présente une cohérence tout du long de chaque nouvelle, et du tome dans son ensemble, avec, lorsque la scène ou l’instant le requiert, un peu plus de sérieux, ou un sourire plus blanc et plus grand, ou une mine renfrognée, un visage moins lisse et marqué par les rides, une expression de dégout en mode comique, une expression tragique de résignation, un calme et une sérénité imperturbables reflétant un choix mûrement réfléchi, un entrain et une ingénuité pour un jeune adolescent, un grand plaisir éprouvé à s’adonnant à une activité préférée ou même en accomplissant son métier au quotidien. Toutes ces caractéristiques participent à modeler la personnalité de chaque protagoniste, premiers comme seconds rôles, et même pour les figurants, neutralisant de fait toute forme de relations dépersonnalisées, ou de corps objectifiés.



Pour autant, l’auteur raconte bien des histoires dans lesquelles la poitrine féminine constitue un élément indispensable du récit. Dans la première, les adolescentes constatent avec plaisir le développement physiologique, à l’exception d’une. Dans le deuxième, la poitrine dénudée devient un instrument d’affirmation de son indépendance. Dans la troisième, une femme a décidé de ne plus accepter que ses seins soient instrumentalisés par les réalisateurs. Puis une autre décide de s’en servir comme une arme dans un assassinat, une autre décide au contraire de les mettre en avant lors d’une séance de pose nue, ceux de la suivante servent d’inspiration. Enfin dans la dernière histoire, le choix de soutien-gorge par différentes clientes reflète la manière dont elles s’approprient cette partie de leur corps. De fait, l’auteur raconte chaque histoire, à l’exception de la sixième, du point de vue de la femme dont le prénom donne le titre au chapitre. Il adopte le point de vue de chacune d’entre elles, avec un a priori bienveillant, même pour la meurtrière. La poitrine féminine, quelle que soit sa forme, apparaît comme un point commun, une caractéristique physique qu’aucune ne peut ignorer et que chacune doit intégrer, en fonction de son histoire de vie, de ses aspirations, de son mode de vie. Olivier Pont ne porte pas de jugement sur l’une ou l’autre, se mettant au service de chacune, faisant preuve d’une démarche empathique sincère et honnête pour se mettre à la place de Chloé, Mathilde, Alison, Sylvia, Fanny, Elikya et Fleur afin de les faire exister. Il se projette en elles, se mettant à leur place, afin qu’elles s’incarnent pour la lectrice, le lecteur.



La couverture et le titre laissent supposer un ouvrage d’une nature doucement érotique, avec une fixation sur les seins. La lecture révèle des histoires avec une sensibilité d’une belle justesse, dans lesquelles la poitrine féminine joue un rôle capital mais pas exclusif de tout autre. Le lecteur découvre une tranche de vie de sept femmes différentes, un peu plus avec deux ou trois rôles secondaires, de milieux différentes, d’origines différentes et vivant dans une autre partie du globe pour Elikya, avec une narration visuelle bienveillante sans être mièvre, consistante et facile à lire. Il se sent projeté dans leur vie et prend conscience de la présence inéluctable de cet attribut féminin, et des différentes manières dont il est considéré par chaque femme.
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Bouts d'ficelles

Une bande dessinée très sympathique où les faits loufoques s'enchaînent à la façon de la comptine "Trois petits chats".

J'ai trouvé que l'auteur réussissait plutôt bien à retomber sur ses pattes malgré une idée qui aurait pu partir dans un grand n'importe quoi sans queue ni tête.

Le personnage principal va vraiment vivre une nuit de folie, abracadabrante certes, mais assez drôle.

Les dessins m'ont plu et je me suis régalée avec cette petite fantaisie sans prétention.
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