On ne peut regarder sans émotion, sans cette espèce de stupeur que suscitent les lieux terribles, l’écrasante façade grise et ocre soutachée de corniches roses de la Loubianka… je dis « on » mais qui en fait ? Ceux qui ont compté d’une façon ou d’une autre, à un moment de leur vie, l’espérance révolutionnaire et sa mort sinistre. Car, s’il est un lieu qui symbolise ce meurtre de masse de l’idéal, cette substitution monstrueuse de la terreur à l’enthousiasme, des policiers aux camarades, c’est la Loubianka. C’est ici le centre de cette alchimie à rebours qui a transformé l’or en vil plomb. P 64