"Finalement, je ne suis personne, comme Ulysse, simplement un voyageur, qui dérive autour du monde." (p.148)
"Certes, il y a aujourd'hui Internet et les smartphones, les messages, les vidéos et les réseaux sociaux, mais ce n'est quand même pas tout à fait la même chose qu'une présence réelle, face à face." (p.26)
"Nous avons aussi appris à prendre notre temps, ce qui paraissait encore moins évident. A nous ouvrir un peu plus aux autres, à faire confiance aux étrangers. (p.133)
"Ma nouvelle philosophie de vie est plus simple : profiter pleinement de ce que l'on fait, intensément, et ne jamais regretter ce que l'on ne fait pas. Dit comme ça, ça paraît sans doute un peu simpliste, de la psychologie à deux balles, mais, croyez-moi, ça a changé ma vie. Si mon niveau de stress a automatiquement baissé dès que j'ai quitté mon travail, mon niveau de frustration, qui était lui aussi assez élevé, s'est effondré dès que j'ai adopté cette nouvelle philosophie de vie." (p.122)
"qu'importe au final la destination, c'est l'acte de voyager qui compte." (p.142)
"C'est que, finalement, partir, voyager, découvrir sans cesse, est tellement simple." (p.78)
Parfois, quand le temps est beau et le chemin facile, le pèlerinage est comme une longue promenade. Mais le plus souvent c'est un effort soutenu : collines à franchir, sentiers difficiles, chaleur accablante ou pluie frigorifiante. Et surtout des distances auxquelles, pauvres citadins, nous ne sommes guère habitués.
Le Chemin, c'est aussi l'occasion de plonger dans un monde que l'on pensait disparu depuis des générations, mais qui survit encore par-ci, par-là. Le monde des trente glorieuses, des routes nationales, des vacances au bord de la mer, des chansons de Trenet.
On en aperçoit encore plusieurs traces effacées: quelques vieilles réclames délavées sur le mur des granges, des bornes kilométriques Michelin en lave émaillée, indestructibles, la forme arrondies des voitures sur les panneaux routiers, des enseignes rouillée au-dessus d'une boutique depuis longtemps fermée, faisant de la publicité pour une marque disparue.
Demain, je remettrai mes pas dans ceux de mon enfance. Des pas un peu plus longs peut-être, qui me mèneront sans doute un peu plus loin, mais au fond les mêmes pas. Voilà vraiment qui me réjouis.
En attendant, il nous faut aller, encore un pas. Et un autre. Et un autre.