AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Blandine54


Stalingrad marqua un retour à des formes anciennes de combat. Alors que les campagnes de Pologne, de France et de Russie avaient été marquées par la rapidité, le mouvement et l'engagement de masses, cette bataille s'appuya sur des poignées d'individus qui s'affrontaient mètre par mètre, appartement par appartement, immeuble par immeuble, quartier par quartier. Ces combats rappelaient la Première Guerre Mondiale - ses tranchées, ses patrouilles et ses coups de main. Les lignes de front, proches, s'enchevêtraient, et les soldats luttaient à une faible distance les uns des autres. Ces rudes conditions usaient les nerfs, d'autant que l'atmosphère était saturée des bruits que faisaient les avions, les canons et les tirs. "L'air est rempli du hurlement infernal des stukas, du tonnerre de l'artillerie, du rugissement des moteurs, du fracas des chenilles de chars, du gémissement des lance-fusées et des orgues de Staline, du crépitement des armes automatiques, et l'on ressent, en même temps, l'oppressante chaleur d'une ville ravagée par les incendies", nota un officier allemand des blindés. D'autres se montraient sensibles au spectacle dantesque qui se déroulait sous leurs yeux. Comme le commissaire politique Dobrokine l'écrivit à Chtcherbakov, chef du Directoire politique de l'Armée rouge : "Ceux qui ont vu le sombre ciel de Stalingrad à ce moment-là ne l'oublieront jamais. Il est sévère et menaçant, d'un noir que viennent lécher des flammes pourpres."
Commenter  J’apprécie          90





Ont apprécié cette citation (8)voir plus




{* *}