[…] « La fille présente à ses parents le premier fiancé : il s’appelle Mahmoud ; six mois après, elle présente le deuxième fiancé, Abdelkrim, puis un jour, elle annonce à sa famille : je ne viens plus à la maison parce que je vis avec Robert… Et là, il y a un hic ! » Mohammed exprime à travers ce « hic », le décalage entre les temporalités du migrant et celle du pays d’accueil (p.99).
Pour contourner les tabous et les interdits religieux, nous avons eu spontanément recours à des préceptes populaires. Le « Il n’y a pas de honte en religion », par exemple, a été une clé magique pour aborder sans choquer les questions sensibles de l’adultère ou de l’homosexualité (p.53).
Amrane est intrigué par certains jeunes qui portent le kamis dans son quartier, et par ces filles qui portent le hijab. « C’est une chose qui n’existait pas avant. Comment est-ce arrivé ici ? » (p.93)