La vie semblait s'être éloignée de moi, comme si la vigueur et les couleurs que je lui connaissais jusque-là s'étaient étiolées [...] Je ne pouvais me défaire de l'impression que tout ce que je faisais durant les jours passés sans Füsun était vulgaire, banal et absurde ; j'éprouvais de la colère contre tout, contre tous ceux qui me ramenaient à cette médiocrité. Mais je conservais toujours intacte la conviction que je finirais par retrouver Füsun, par pouvoir lui parler et même la serrer dans mes bras. Ce qui me permettait de me lier tant bien que mal à l'existence mais prolongeait en même temps ma souffrance.