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Don Francisco était arrivé à la retraite comme époux trop top dans la vie, ayant perdu son épouse à soixante-deux ans. Il s’était déjà retiré comme père, lorsque ses enfants s’étaient émancipés, il y a maintenant une décennie.
Ce matin-là, il se leva, comme toujours à six heures et demie du matin. Il se doucha, se rasa, mais ne s’enfila pas son costume et sa cravate comme d’habitude, c’était son premier jour de retraité. Dans tous ses aspects ce jour-là ressemblait à un autre dimanche. Le même petit déjeuner, le même silence, la même perspective de recevoir la visite de ses enfants et petits-enfants, mais cette fois, cette perspective était angoissante, parce nous étions à peine à mardi, et qu’ils ne viendraient pas avant le prochain dimanche.
Après avoir lavé sa tasse, il se rappela les images du jour précédent, le pot au bureau, les adieux, l’embrassade du compagnon qui prenait la relève. « Je t’envie » marmonna-t-il entre ses dents et avec ironie, se rappelant la phrase de son compagnon de travail. « Voyons qui envie qui… Que vais-je faire moi, maintenant, toute la journée ? » I fut à l’abri et prit un sécateur. Comme un père soigneux, il s’approcha de la vigne, qui, à cette époque de l’été donnait de l’ombre dans le patio. Il coupa à peine une petite jeune pousse qui dépassait, et déjà il n’y avait déjà rien d’autre à couper. La vigne semblait déjà se débrouiller elle-seule pour s’entretenir. « C’est que plus personne n’a besoin de moi ? », se demanda-t-il en lui-même.
Depuis des années, il savait que ce jour arriverait et, que même si cette date était fixée depuis il y fort longtemps, il n’avait jamais prévu quoi que ce soit pour quand il y parviendrait, son attachement l’empêchait de penser qu’un changement s’approchait, il se refusait à lui-même le fait qu’un jour ce serait le dernier qu’il rentrerait dans ce bâtiment pour accomplir sa tâche comme il l’avait fait pendant tant d’années, et que sa vie devait maintenant se restructurer pour démarrer une étape nouvelle et différente. Il avait reporté la date de sa retraite plus que ce qu’il ne lui correspondait, jusqu’à ce qu’il ne pouvait plus repoussé ce moment fatidique. Peut-être, lui paraissait-il injuste, qu’ayant été un bon époux, sa vie de mari était-elle passé à l’état de retraité à un âge si jeune en raison du décès de sa femme. Peut-être, lui paraissait-il injuste, qu’ayant été un bon père, ses enfants se soient émancipés à l’âge moyen de vingt-cinq ans, alors que lui, il savait que cette émancipation se devait à la manière dont il les avait conduits pour qu’ils soient eux-mêmes autosuffisants avant leurs compagnons du même âge, qui, par leur éducation, ne parvenaient à cette maturité que bien plus tard. En cela, Don Francisco prenait comme exemple les oiseaux, « les parents qui enseignent leurs oisillons à voler de manière plus efficace, doivent souffrir le syndrome du nid vide avant les autres ». Et peut-être lui semblait-il injuste qu’ayant été si efficace dans son travail, il devrait se mettre à le retraite de lui-même, mais la vie avait d’autres plans pour lui.
I remit les cisailles à leur place et s’assit face à la table de la cuisine. La montre indiquait… 7 :30. Le temps bougeait d’un manière lente et épaisse, comme lorsque nous versons le miel d’une bouteille en plein hiver.
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