-… Certes, l’amour a deux volets, le moins sympathique étant évidemment le chagrin, mais c’est un risque qui mérite d’être pris, parce que c’est intrinsèque à ce sentiment, qui nous révère à nous-mêmes. Une drogue qu’on ne se lasse pas de consommer, car elle est naturellement addictive. C’est une émotion qui nous fait briller d’une lumière inépuisable, on plane rien qu’en inhalant une dose et, puisque ça régente les relations humaines, on ne saurait s’en passer. On ne devrait même pas s’en passer. L’amour, on l’accepte avec le côté pile et le côté face. Comme j’aime le dire, c’est tout ou rien.
Pas même ton frère, que tu as privé de sa future brillante carrière dans le base-ball en le rendant paraplégique, pas même ton père, qui pour éviter que la rumeur de ta toxicomanie n’entache sa réputation a choisi de t’envoyer dans une clinique de désintoxication sur un autre continent; pas même ta meilleure amie, à qui tu as planté une dague en plein cœur sans te demander à quel moment tu avais perdu le contrôle de ton existence.
La solitude est un enfer que je vis sur terre.
-Le seul moyen de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu’elle s’interdit…
Il y a deux choses que j’ai comprises avec un train de retard : 1) la douleur ne disparaît jamais, on apprend juste à vivre avec; 2) Andrew David a été l’instigateur de ma descente aux enfers.
On ne peut pas se préparer à cette douleur, ce sentiment qui vous lèche de ses flammes incandescentes à la perte d’un être cher.
Et si elle prend cette initiative, cela signifiera qu’elle accepte d’être à la fois mon exutoire et un dommage collatéral.
« Nous ignorons à quel moment la boîte de Pandore s’ouvrira, qui elle frappera. Un instant tu ris et celui d’après tu chiales, car ton monde est sens dessus dessous »