Laissons-nous bercer par le sommeil, car tout est vide ;
Car les vins mixtionnés d’aromates ont coulé,
Et le Rêve, dans les encens somptueux, s’est agenouillé
Pour tous les Symboles et pour tous les Rites.
Nul vent n’aimerait l’eau de notre torpeur,
Nos yeux sans soleil, où les vieux désirs surnagent
Comme des noyés que la mer rejette avec horreur
Et qu’ensevelit lentement l’ennui des plages.
Hélas ! Tous les désirs sont morts ! Un semblant de douleur,
Un peu de lassitude, et c’est tout ce que j’ai !