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Citation de Partemps


Paille
I

Quand tu essaies de dormir, Solominka,
Dans ton immense chambre, et que tu attends, Insomniaque,
que le haut et lourd plafond s'effondre
Avec une douleur silencieuse et lourde sur tes paupières aiguës,

Solomka sonore, ou Solominka chevronnée,
Tu as ivre de toute mort, devenue tendre et
brisée, ma chère Solomka, plus vivante --
Pas Salomé, non, c'est Solominka.

Aux heures d'insomnie, les objets sont plus lourds
Comme s'ils étaient moins nombreux -- une telle immobilité --
Les coussins scintillent dans le miroir, blanchissant un peu,
Et le lit se reflète dans le bassin rond.

Non, ce n'est pas Solomka dans son satin solennel
Dans une chambre immense au-dessus de la Néva noire.
Pendant douze mois ils chantent la dernière heure,
Et la glace bleu pâle ondule dans l'air.

Décembre solennel envoie son souffle
Comme si la grande Neva était dans la pièce.
Non, pas Solominka, Ligeia, mourante -
je vous ai appris, mots glorieux.


II

Je t'ai appris, paroles bénies :
-- Lenore, Solominka, Ligeia, Seraphita --
Dans l'immense chambre, la grande Neva,
Et du granit coule le sang bleu.

Décembre solennel brille au-dessus de la Neva.
Pendant douze mois, ils chantent la dernière heure.
Non, pas Solominka dans son satin
Savourant un repos lent et oppressant.

Dans mon sang vit la Ligeia de décembre,
Dont l'amour bienheureux dort dans un sarcophage,
Et qui, solominka, peut-être Salomé,
A été tué par pitié, et ne reviendra jamais.
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