La bouche d’une femme
Surtout quand elle sourit
De ses lèvres les plus tendres
Ressemble à s’y méprendre
Aux portes du Paradis.
(p. 16, extrait du poème « Portrait de femme »)
Que des gens « avisés » emprisonnent leur bien
Croyant le protéger, oubliant que demain
Un coffre ou une bourse tiennent de l’éphémère
Car lorsque pour partez, vous les laissez derrière
(p. 88)
La mouette rieuse s'en ira hoqueter
Par-dessus les amas que l'homme a rejetés
(p. 93)
Rêve ou folie
Oserai-je vous dire mes songes et mes rêves
Vous donner un aperçu de folies douces et brèves ?
Lorsque l’improbable vous paraît vérité
L’inimaginable vous semble exister.
Quand le songe diaphane vient vous habiter
Sur un landau d’azur, votre cœur est un mage
Mers et océans d’un seul pas traversés
Sur un bateau d’airain aux voiles inversées
Et, de ses toiles blanches, vous traversez les pages.
(p. 81)
Le recueil de Medkouri Zidi est un hymne à la poésie, ce don divin qui panse les plaies des âmes tourmentées tout en pensant le monde et l’existence.
(p. 6, extrait de la préface « Le funambule des mots », d’Aissa CHAHLAL)
Mots du matin
Petits quatrains, de bon matin
Faits de délices et de festins
Et ce poème qui enivre
N'apparait dans aucun livre
Ô combien j'aimerais goûter
Ce miel sauvage et réputé
Qu'on ne retrouve qu'aux grandes cimes
Auprès des fleurs dites sublimes
Élixir à cueillir sur tes lèvres
Étancher ainsi cette fièvre
Qui n'a d'illustre panacée
Que dans le goût pur de tes baisers.
Vers galants
Vous ai-je ajoutée à la liste de mon cœur?
Vous ai-je conviée au bouquet de mes fleurs ?
Cette voix qui est mienne, l'avez-vous reconnue ?
Cet appel qui est mien, l'avez-vous entendu ? [...]