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4.09/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Écrivain du matin, Ovide Blondel met chaque jour depuis près de dix ans toute son obstination à faire perdre leur virginité à des pages blanches, alternant romans et autofictions. Il a notamment fait paraître Pour un nom en 2020, et enregistré Miloche en livre audio. Un homme à l’abattoir est son premier roman noir et le premier qu’il publie aux Éditions Cairn. Dans la vie entre les fictions, sous le nom d’Olivier Delobel, il exerce le métier de sculpteur.

Source : Amazon
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
La vie continue partout. Le buraliste buralise, le boulanger boulange, le conducteur de bus conduit, des nouveaux-nés ouvrent grands leurs yeux sur le monde. La Terre, elle, continue à tourner et offrira bientôt au soleil la partie de son globe où les hommes ont patiemment bâti Toulouse, ses beaux quartiers, ses cages à lapins, ses briques rouges et son béton, ses rues pavées et ses rocades.
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A quoi servirait la vie si on n’amassait pas les rêves ?
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Ce matin, vers sept heures quinze, il y a du sang sur la chaîne de montage. Du sang humain. Jean- Pierre s’est fait surprendre par une carcasse de bœuf. On le sait, ce n’est pas le plus rapide de la chaîne. Il a tendance à rêvasser. Lui, dit que non, qu’il a été conçu comme ça, qu’il lui faut plus de temps qu’aux autres pour effectuer les opérations. Quelque part, c’est vrai, reconnaissent-ils. Il ne marche pas vite, parle plutôt lentement. Il est fait d’une matière plus molle, dirait-on. S’ils faisaient un tour dans sa peau pendant le travail, ses collègues seraient effrayés. C’est comme se trouver dans une pluie d’astéroïdes au volant d’un tracteur. Il lui faut faire son boulot, remonter dans son corps lent pour attraper la bête suivante et refaire le mouvement. Jean-Pierre désosse. Il a besoin d’un couteau bien aiguisé pour ce métier, c’est la condition première. Lui est particulièrement attentif à cette tâche, d’autant plus que personne ne peut la faire aussi bien que lui, Jean- Pierre est gaucher.
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Au fond, il aime les créatures de cette Terre, les arbres et la luxuriance que le Créateur a dispensés sur notre belle planète; c’est le béton qui nous tue, et le manque d’humanité. Steve n’est plus sur le bitume. Il s’arrête aux feux rouges, évite les rares automobiles, reste à l’affût des nids-de-poule, mais il est bel et bien en pilote automatique. Il roule en forêt, peut-être, dans un sous-bois épais et frais aux senteurs de champignons.
Quand le gris des bacs acier de l’abattoir rentre dans son champ de vision, Steve ressent un coup dans la poitrine. En enfilant l’antivol autour de la roue avant, il ferme un instant les yeux sous son casque, sur ses projets de vie pastorale et d’amour inconditionnel. Quand il les ouvre à nouveau, le tendre de son regard absinthe a repris l’absence dont il est coutumier.
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Je viens vous donner mon sentiment sur ce livre, sachant que les romans noirs ne sont pas ceux que je préfère... Néanmoins, j'ai trouvé ce polar déroutant, avec une tension qui monte au fur et à mesure de la lecture. L'auteur plante très bien le décor (on s'y voit !), la mort est omniprésente. Un peu dérangeante pour moi, mais j'ai assez vite compris qu'elle était le "nerf de guerre de ce livre". Ça doit faire partie du vrai polar noir... L'écrivain est très doué, pour jouer avec les nerfs du lecteur, nous faire aimer et détester Steve... Un personnage complexe avec une vie sans joie, plate, ennuyeuse, et que la musique classique agace... Il fait ce qu'il peut pour faire face à ces démons et avec son travail "alimentaire", il est bien compréhensible que ce ne doit pas être simple. Puis l'accident, celui qui change foncierement une vie. J'ai pu faire un parallèle entre l'animal et nous, pauvres humains. Si on pousse le raisonnement, on se demande qu'elle est la différence entre la souffrance animale et humaine, car Steve est en souffrance. Personnellement, je pense que les animaux éprouvent la même souffrance que les humains. Ce livre m'a fait réfléchir à cela, même si j'avais déjà mon opinion personnelle... Voilà mon ressenti! En tout cas, un grand bravo à l'auteur qui a un sacré cran pour les descriptions difficiles qui heurtent la sensibilité du lecteur, en tout cas la mienne... et nous fait sortir petit à petit de l'avancement du roman, de notre quotidien. N'est-ce pas la raison principale de lire : "s'échapper" de son quotidien et découvrir d'autres horizons ! Je peux dire que ce roman est d'une efficacité redoutable. Je recommande vivement.
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Cher Ovide,
Lorsque tu m’as demandé si je voulais bien prêter ma voix, pour une lecture de ton dernier roman, lors d’une séance de dédicaces, j’ai été ravi de cette sollicitation. Un roman noir, même si ce n’était ni ma tasse de thé ni ma goulée de sang frais, cela a excité ma curiosité. Un roman noir… un polar ? Un roman à suspens ?
Après l’avoir reçu et laissé quelques jours pour, comme tous les livres qui entrent chez moi, lui laisser prendre la température de la maison, je l’ai ouvert avec quelques incertitudes.
Je suis au regret d’avouer que je me suis laissé prendre à l’atmosphère glauque de « A l’Abattoir ».
Mais plus qu’à l’atmosphère du lieu j’ai été pris par les personnages que tu as créés. Steve, bien sûr, espèce de Saturne glouton qui pourrait bien avaler ses propres enfants ( laissons du suspens…), Cécile l’absolu opposé de son père, mais aussi les autres et même certains « secondaires » , Fred, Hicham… Une longue galerie qui glace le lecteur… Tout à l’air si normal, si évident, si incontestable que ce ne pouvait pas évoluer autrement. Fatum.
Certains en réchapperont, d’autres pas.
Toulouse et son abattoir, aujourd’hui transformé en lieu d’art contemporain, les compagnons de travail de Steve, sa famille, sa psy, la campagne pyrénéenne, les rencontres imprévues qui deviennent des rendez-vous incontournables, tous et tout deviennent suspects et condamnés ou condamnables. Tout est tellement normal et le cheminement tellement flagrant… Brrr...
Voilà, le roman noir n’est toujours pas ma tasse de thé mais en voilà un que j’ai lu d'une traite et qui m’a passionné.
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