… J'accepte ce pays* parfumé de ronces,
où ricochent des vents de lumière jusqu'aux
falaises de la nuit forées d'oiseaux rêches,
où les églises s'offrent dans un désert de
brumes honnêtes,
où les femmes entrent à l'église, prudentes,
étouffées,
—et les hommes, les garçons, raides, rasés,
ruminent la rumeur du dehors,
une vieille coule goutte à goutte dans la
fontaine de ses mains soudées — ,
Je revendique ce pays
humide et brillant comme l'ardoise,
je revendique le silence et la mutilation, la
cécité, le délire et la désolation.
Au loin les terres lavées nous accompagneront
d'un goût d'abeilles et de lait.
* La Bretagne