Il est né en 1963, juste avant l'enterrement d'Edith Piaf et de Cocteau, d'un père manchot (entendez par là du côté de Mortain et Saint Martin de Chaulieu) et d'une mère bretonne et sa famille réside encore aujourd'hui dans cette terre de bocage dont il a conservé "les caractéristiques principales (tête de bois et/ou ronde) et la jovialité propre aux ruraux des provinces humides". Tels les grands romanciers américains "et avec l'acharnement des gens de la terre, je me suis très tôt destiné à la profession de touche à tout. Tour à tour j'ai été postier, employé de banque, fossoyeur, pompier, pion, prof". Seulement c'est sans compter avec un grand-père qui lui communique le virus de la lecture et des livres, et ce qu'il appelle avec dérision "une purge économico-maffieuse". En 1991 il décide avec un complice d'encasernement, Frédéric de Lachèze, de fonder une maison d'édition qui portera le nom de ce grand-père : Méréal. Un nom qui fleure bon le révolutionnaire.
Du Moule à Gaufres, une revue littérale de littérature sans grands lecteurs, jusqu'au dernier roman paru, il n'a de cesse de tenter de promouvoir de jeunes auteurs ou de rééditer des textes qu'il juge fondamentaux : Pessoa, Judrin, Gordienne, Serguine, Sholby, etc...